Revalorisation salariale: Après l’euphorie, place aux insatisfactions

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« Un discours triomphaliste, un Patrice Talon autosuffisant ». Ce sont les mots de Alain Adihou, dimanche dernier sur l’émission le Grand débat de Kaléidoscope. L’ancien ministre, candidat aux législatives sur la liste du parti Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), a fustigé la posture adoptée par le chef de l’Etat, jeudi 8 décembre 2022, au Palais des gouverneurs. Il justifie son affirmation par des « mimiques, l’autosatisfaction » observées chez le président de la République. Or selon lui, il n’y avait vraisemblablement pas de raison. Et pour cause, le timing, un mois avant une échéance électorale. Ce qui laisse penser à un acte « intéressé », une revalorisation à des fins « électoralistes ». Les mêmes expressions ont été utilisées par Paul Hounkpè, le Secrétaire exécutif national du parti Fcbe. Mieux, Alain Adihou a partagé une réflexion plus que pertinente. Il s’agit du principe même d’une augmentation de salaire. « Augmenter le salaire, ça produit un effet sur trois mois, six mois. Après, c’est fini. On part d’un équilibre plus bas à un équilibre légèrement au-dessus et les mêmes difficultés reprennent. Quelqu’un qui part de 62 000 FCFA à plus de 100 000 FCFA, c’est bien mais est-ce que ça correspond au coût de la vie ? C’est ça le vrai débat qu’il faut faire », a réagi Alain Adihou. C’est dire que ceux qui, aujourd’hui, trouvent leur condition de vie améliorée, retomberont dans les plaintes d’ici trois à six mois. D’où la nécessité de trouver une solution durable, face à la cherté sans cesse de la vie.

 

Les retraités et les employés du privé, les perdants

Avant Alain Adihou, le Secrétaire général de la Cosi Bénin, Noël Chadaré, avait évoqué quelques points d’insatisfaction, dans les colonnes du journal Fraternité. Ils ont rapport avec les 3% du point indiciaire accordés aux retraités. Pour Noël Chadaré, c’est insignifiant. Propos renchéris par le Secrétaire général de la Cstb. Aux dires de Kassa Mampo, le retraité bénéficie d’une loi qui permet, lorsqu’il y a revalorisation, de bénéficier de 80% de la revalorisation du point indiciaire. C’est-à-dire, comme la revalorisation est de 3%, il faut frapper ces 3% de 80%. Ce qui fait 2,4%. Un retraité qui est payé à 100 000 FCFA de pension par mois, ne verra sa pension augmentée que de 2400 FCFA. Ce qui est ridicule, aux dires de Kassa Mampo.

Mais la grande déception, c’est le sort des employés du secteur privé. Ils n’auront rien. Leur sort dépend du bon vouloir du patronat. Le gouvernement s’engage juste à faire un plaidoyer. Mais ce qui a sidéré plus d’un, c’est la réponse-question du chef de l’Etat face aux partenaires sociaux. Patrice Talon a voulu savoir si les Secrétaires généraux sont capables de payer les 52 000 FCFA de Smig à leurs employés de maison. La question est formulée de fait pour démontrer que de leur incapacité, la « prouesse » du gouvernement de porter le Smig à 52 000 FCFA devrait être saluée. Mais ce ne sont pas les personnels de maison qui constituent le grand lot des employés du privé. Ce sont ceux qui travaillent dans des entreprises, des structures privées qui engrangent beaucoup de profit, grâce au travail de leurs employés mais qui laissent ces derniers dans la disette. Alors que les employés du privé vont sur le même marché que les agents de l’Etat, le patronat n’est obligé à rien. Ceux qui payaient en dessous de 52 000 FCFA, peuvent continuer à le faire. C’est ce qu’on retient des annonces du gouvernement.

 

M.M

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