Notre Fespaco 2023: Dénoncer la déperdition scolaire par le 7ème Art

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Le court métrage de la jeune réalisatrice guinéenne Ramatoulaye Bah s’ouvre par une famille en pleine difficulté à maintenir à l’école « Oumou » la benjamine. Le chômage du père depuis quelques mois et le commerce de la mère au ralenti vont contraindre la petite  » Oumou » à abandonner les cours pour vendre dans la rue. Après qu’elle ait raté un viol au crépuscule en rentrant chez elle, son grand frère Ismaël dépité décide de tenter l’aventure ambiguë de l’Europe par la mer. Dans une lettre, 9 mois après son départ, il raconte à sa famille combien cette randonnée est périlleuse et dangereuse. Il dit à travers cette même correspondance avoir subi diverses fortunes et n’est d’ailleurs pas sûre de regagner sain et sauf son « El doraldo ».

La mauvaise politique de l’accès de l’éducation pour tous

En Guinée l’école publique ne coûte pas grande chose et Oumou aurait pu accéder à une de ces écoles pour aller assez loin dans ses études. Mais ces types d’établissements d’enseignement public ne sont pas dans toutes les communes du pays. Opter pour l’école publique la plus proche de son domicile lui revient à 9000 FCFA en transport et restauration par jour, ce qui n’est quasiment pas possible. La réalisatrice a donc saisi le droit que lui confère le cinéma pour porter un plaidoyer pour une meilleure disponibilité de l’enseignement scolaire public dans les coins et recoins de la Guinée.

Le mirage de l’oasis Européen

Depuis quelques années, de plus en plus de jeunes sont habités par un rêve de mieux être en Europe. Ils sont des milliers chaque année à périr sur les côtes à bord d’embarcations précaires. Le tristement célèbre Lampédusard est encore dans les mémoires. Une conséquence directe du climat socioéconomique délétère dans la plupart des pays d’Afrique noire. La réalisatrice, dans une tendance engagée, tire une fois encore l’attention des dirigeants de son pays et de ceux de la zone africaine concernée par ce phénomène sur la gangrène qu’il constitue pour l’émancipation de la jeunesse.

Bien essayé pour un premier film

Si sur le plan de l’écriture de scénario, un effort considérable a été fait, même s’il reste tout de même des choses à corriger sur le jeu d’acteurs. La mère qui reste par exemple presque passive quand sa fille arrive suffoquée aux mains de son grand frère mais aussi les larmes pas naturelles de cette dernière quand on lui lisait la lettre de son fils en aventure. La prise de son a également eu quelques couacs sur la gestion du bruit d’ambiance de l’environnement de tournage. Sinon dans l’ensemble ça tient la route.

 

Source : Culturama 229 Depuis Ouaga

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