Lutte contre l’insalubrité sur les espaces verts et terre-pleins centraux à Cotonou : Quand l’incivisme plombe les efforts de la Mairie et du gouvernement

On ne cessera jamais d’en parler. L’incivisme est un véritable frein au développement. A Cotonou, le phénomène s’empire malgré les efforts et les dénonciations. La descente conjointe effectuée, ce lundi 9 septembre 2019, par les  autorités ministérielles, préfectorales et municipales  sur les espaces verts de Cotonou et les constats qui en découlent relance le débat sur l’incivisme.

Pendant que les autorités s’échinent à changer notre cadre de vie, à travers l’aménagement et la construction de nouvelles infrastructures, certains individus trouvent un vilain plaisir à jeter des ordures sur les terre-pleins centraux, jardins publics et espaces verts ou à procéder à la destruction des ouvrages publics construits à grands frais. Malgré les dénonciations, mises en garde et sanctions, ces individus sans foi ni loi ne semblent pas s’inquiéter. Mieux, ils sont prêts à remplir d’ordures, les réceptacles naturels d’eau et espaces verts. Pis encore, la soif de devenir, contre vents et marées, propriétaire de maison amène certains de nos concitoyens à ériger des bâtiments sur l’emprise des voies ou dans les bas-fonds, empêchant la circulation normale de l’eau et  vivant comme des batraciens à chaque saison de pluie. Face à cette situation déplorable, comment peut-on jeter le tort de l’insalubrité sur les autorités ? A qui revient le tort si nos rues et maisons sont inondées, du fait de nos comportements inciviques ? Les élus locaux à qui incombe la responsabilité de jouer un rôle de proximité en veillant sur la propreté de leur territoire semblent avoir démissionné.

Dans ces situations, la répression engagée par le procureur et les mesures prises par les autorités à divers niveaux méritent d’être saluées et encouragées pour notre autodiscipline.

Mike MAHOUNA