Apprentissage des métiers autrefois réservés aux hommes : Ces filles qui s’essayent, malgré les embuches

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Elles brisent désormais le mythe : celui de métiers entre temps réservés aux hommes.En effet, de plus en plus, nombreuses sont –elles, ces jeunes filles qui s’essayent à l’apprentissage des métiers la sérigraphie-calligraphie. Allons à leur découverte…

 13h 16! Chez ‘’Adebayo Décor’’ ce mercredi 5 septembre 2018, l’heure n’est pas du tout au repos. Dans cet atelier de sérigraphie-calligraphie implanté à Ekpè, commune de Sèmè-Podji, ce n’est plus une affaire d’hommes uniquement. A l’entrée de l’atelier, assis sur des tabourets autour d’une tableteintée de peintures et sur laquelle on y retrouve crayons, cahiers, plaques peintes…, cinq jeunes gens s’affairent. Têtes baissées et vêtusde leur tenue ‘’lacostes’’de couleurs verte et violette,sur laquelle transparaissent des informations afférentes  à l’atelier, on dénombre trois filles et deux garçons. Jeunes, ils sont tous des apprentis sérigraphes-calligraphes. Un métier dans lequel, on y rencontraitque des hommes. Si ces filles ont décidé de briser ce mythe, il y a bien des raisons. « Je n’ai pas envie d’être coiffeuse, ni couturière. J’ai toujours eu l’envie de faire ce travail, raison pour laquelle, je suis ici », déclare Odile Ogoudjobi, apprentie sérigraphe-calligraphe, depuis huit mois. Pour Christelle Ahouanlè, la raison est presque la même. Le rêve de faire partie de l’exception a toujours été son leitmotiv. Selon elle, chacun avec son objectif. Et le sien, d’être du domaine. Quant à Rebecca Souradjou, le métier de sérigraphe-calligraphe était, est et sera son premier choix, même si à l’entendre, elle abeaucoup réfléchiavant de s’y lancer.  «Lorsque j’ai fait part de mon choix à certains amis au départ, ils n’ont pas aimé », confie-t-elle d’un ton sec.

Elles ne démordent pas…

 

Si des amis à Rebecca lui ont déconseillé ce métier, c’est à raison. «Pour eux, c’est un métier réservé aux hommes», justifie-t-elle. Rebecca n’est pas la seule à être contrainte à cette marginalisation. Chez Odile, ce n’est pas un nouveau problème. A l’entendre, beaucoup sont ces personnes qui se moquent d’elle, surtout si elle ‘’ circule’’ avec son uniforme.  « A moi de leur répondre parfois : c’est le travail que j’aime, je vais finir et prendre mon diplôme… (sourire) », laisse-t-elle entendre. Même au sein de leur atelier d’apprentissage, les apprentis garçons ne leur font guère cadeau. KodirouLiamidi, leur sous-patron avoue avoir eu souvent recours à des expressions peu orthodoxes, à leur égard. «Je les considère tout d’abord comme des filles. Donc, j’aime beaucoup évoluer à l’atelier avec mon second. En quelque sorte, je n’aime pas trop les associer et j’ai la dent parfois dure contre elles », lâche-t-il, avec sourire. Si ces jeunes apprentis tentent de créer une barrière sexiste entre eux, le premier responsable des lieux  quant à lui, n’a aucun problème  avec elles. D’après Adebayo Coudous, elles ont tout ce qu’il faut pour bien répondre au travail, et même plus que certains hommes. Dans ses explications, il évoque  qu’il y a des filles qui excellent bien dans le travail, surtout en sérigraphie. « On rencontre certaines filles plus excellentes que leurs collègues hommes. Franchement, elles son très bien. Dans mon atelier, mes apprenties filles s’appliquent bien et je ne suis aucunement déçu d’elles.

 

Elles rêvent grand…

 

Les apprenties d’Adeboyoont,elles toutes, des projets. Odile compte exercer son métier et en faire son gagne-pain. Son rêve après l’apprentissage est d’avoir son propre atelier et d’y travailler. Ses deux autres collègues ont la même vision. « Rien ne m’empêchera d’avoir mon propre atelier et de travailler comme sérigraphe. J’ai appris ce métier pour l’exercer », affirme Rebecca. « Il faut qu’on montre à nos amis qui se moquent de nous qu’on a pu aller jusqu’au bout », conclut Christelle.Si ces filles malgré les regards parfois malveillants de leurs proches résistent et pensent aller jusqu’au bout de leur apprentissage, afin d’avoir leurs parchemins, cela dénote de leur manière de voir les choses. Elles ont simplement compris que le fait d’être des filles ne peut constituer pour elles un frein ou un obstacle pour leur bonheur.

Janvier Gbedo (Stag)

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