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L’actualité politique au Bénin présente à peu près à la manchette, la création de nouveaux grands ensembles. Nous sommes que l’on le veuille ou non, en pleine révolution. Trois blocs transformés en deux, avec la possibilité de continuer l’aventure pour se retrouver dans un seul grand bloc.
On ne parle même plus de bloc. On parle de partis.
Pour l’instant, tirons les conclusions.
En premier et contre toute attente, si tout se passe comme on l’entrevoit, c’est que le Prd, Restaurer l’Espoir, Fcbe, la Renaissance du Bénin toutes les ailes confondues, le Psd, le Madep, …sont appelés à disparaître à la minute qui suit la date du signal fort, c’est à dire de rejoindre définitivement l’un des deux partis en gestation, pour la mouvance, et au plus tard en janvier pour l’opposition.
Deuxième niveau de conclusion, quand les nouveaux partis seront reconnus par le ministère de l’intérieur, les anciens partis seront dissouts à jamais.
En trois, ni Bruno Amoussou, encore moins Adrien Houngbédji ne sera chef de l’un quelconque des deux nouveaux partis en voix de naître
Quatrièmement, et personne ne fait vraiment attention à ça, subtilement, pour le cas de la mouvance, Patrice Talon confine les hommes politiques ayant soutenu Lionel Zinsou en 2016 dans un camp précis. Suivez mon regard.
En conclusion, dans une méthode autre que le jacassement des jeunes parvenus de la mouvance présidentielle, qui réclament maladroitement la tête des vieux, Patrice Talon immole lentement mais sûrement l’ancienne classe politique.
Sans crier gare. En donnant l’impression contraire.
Si les anciens partis disparaissent, si les anciens leaders ne sont pas présidents des nouveaux partis politiques, on risque aussi d’avoir subitement des grincements de dents au niveau des positionnements.
Tout porte à croire que, quoique difficile, Patrice Talon tient à realiser son rêve.
Le renouvellement de la classe politique, ou son rajeunissement.
Dine ABDOU
