Poursuite des anciens ministres devant la CRIET : La Minorité parlementaire dénonce un acharnement et accuse le BMP

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Hier lundi 24 Septembre 2018, les députés de la minorité qui se sont vus refuser une déclaration à l’hémicycle devant leurs collègues par le président Adrien Houngbédji, ont dû faire recours à un point de presse pour se faire entendre. Ainsi, face à la presse parlementaire, la déclaration lue par l’honorable NourénouAtchadé dénonce une fois encore l’acharnement du pouvoir exécutif contre les anciens ministres de Yayi. Les députés de la minorité  ont pris l’exemple de la correspondance du Ministre de la Justice au Procureur spécial près la Cour de Répression  des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) aux fins d’engager des poursuites à l’encontre des anciens ministres. Pour eux, le gouvernement par cet acte vient manifester une fois encore son mépris envers l’institution parlementaire qui récemment a voté pour l’autorisation de poursuite de quatre personnalités devant la Haute Cour de Justice.Lire ci dessous leur déclaration

Déclaration de la minorite parlementaire

 

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Chers collègues députés,

C’est avec grande indignation que je me permets, au nom de la minorité parlementaire, de prendre la parole ce jour, lundi 24 septembre

2018, pour une fois encore me prononcer sur l’actualité de notre pays ces dernières heures. La démocratie chèrement acquise en 1990 au prix de nombreux sacrifices est menacée par les seigneurs de la République, les princes du Nouveau départ. Et il me paraît opportun en cette solennelle occasion de déclaration reconnue par le règlement intérieur, de l’Assemblée Nationale, d’attirer notre attention sur le rôle que notre institution joue dans ce plan machiavélique savamment orchestré pour tuer notre démocratie, grâce au BMP.

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Chers collègues députés,

Tout est fait pour instrumentaliser le Parlement afin de mieux aliéner le peuple.

De quoi est-il question réellement ?

Dans la presse nationale et internationale, il est fait mention d’une correspondance du Ministre de la Justice au Procureur spécial près la

Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET) aux fins d’engager des poursuites à l’encontre des anciens ministres Aboubacar YAYA, Fatoumata AMADOU DJIBRIL, Valentin DJENONTIN AGOSSOU et Simplice CODJO. Ce faisant, le Gouvernement vient de manifester une fois encore son mépris envers l’institution parlementaire qui, récemment, a voté pour l’autorisation de poursuite de ces quatre personnalités, devant la Haute Cour de Justice. Mieux, le Gouvernement de la ruse et de la rage, chaque jour que Dieu fait, donne la preuve de son obsession à violer la Constitution de 1990.

Quelle aberration !

L’opposition avait déjà dénoncé la lutte sélective contre les personnes qui n’ont pas fait allégeance au roi. Une chasse aux sorcières,qui ne dit pas son nom, a été lancée depuis le premier échec à la révisionde la constitution en mars 2017, telle que voulue par le Président Patrice TALON et ses hommes.

Monsieur le Président,

Chers représentants du peuple,

Pourquoi saisir le Procureur spécial près de la CRIET après le vote à l’Assemblée Nationale ?

Ce gouvernement tel un chien enragé, fonce droit pour conduire notre pays dans le décor et le précipice.

À travers cette déclaration, nous députés de la minorité parlementaire, mettons le Gouvernement en garde contre cette énième ruse qui a pour objectif premier, d’envoyer les opposants à la guillotine. Cette fois-ci, trop c’est trop !Ça suffit maintenant !C’est pourquoi, nous prenons l’opinion nationale et internationale à témoin. Le Gouvernement veut mettre le pays à feu et à sang. Il doit être prêt à en assumer les conséquences.Il n’y a pas si longtemps, les barons du nouveau départ ont caricaturé notre nation comme un État sinistré, bafoué (j’en oublie volontiers), descendu de son piédestal. Mais par cet acte de ruse, legouvernement dit de la rupture est en train d’inscrire le Bénin dans le groupe de pays où règne terreur et la panique. Nous ne souhaitons pas cela pour nos populations.Pour finir, je vous renvoie à cette citation du philosophe Denis DIDEROT qui a dit, je cite : « Sous quelque gouvernement que ce soit, la nature a posé des limites au malheur des peuples. Au-delà de ces limites, c’est ou la mort, ou la fuite, ou la révolte. », fin de citation. Nous ne mourons pas maintenant. Nous ne sommes pas prêts à fuir comme certains sont maîtres en la matière. Car ici c’est le Bénin, notre Patrie. Nous nous battrons pour que force reste à la loi et que soient préservés les acquis démocratiques qui ont toujours fait la fierté de notre beau pays.

Vive la démocratie

Vive le Bénin

La patrie ou la mort, nous vaincrons.

Je vous remercie.

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