Mohamed Alidou, Directeur exécutif de l’Association pour la protection de l’enfance malheureuse (APEM) ONG a, dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre les mutilations génitales féminines célébrée le 06 février de chaque année, confié dans une entrevue ce jeudi à l’ABP, que le phénomène est réapparu dans certaines contrées du nord-Bénin en dépit des sensibilisations et répressions faites par les différents acteurs.
La période de l’harmattan, fait savoir le DE/APEM-ONG, est souvent le moment propice choisis pour exciser les jeunes filles dans les régions du nord-Bénin. Les investigations ont permis aux responsables de l’ONG, d’identifier à Sakabansi, un village de la commune de Nikki, une dizaine de filles excisées et une douzaine de filles également à Donwari et Podo dans la commune de Kandi. Le phénomène refait également surface dans plusieurs autres communes de l’Atacora, de la Donga, du Borgou et de l’Alibori, rapporte-t-on.
Le nouveau mode opératoire adopté par les exciseuses selon le Directeur exécutif de l’ONG, consiste à aller se réfugier dans des contrées hors du territoire béninois après leur forfait pour échapper aux interpellations. Le dialogue et les sensibilisations restent à cet effet les seules armes efficaces pour tenter de contrer l’expansion du phénomène.
L’excision, rappelle-t-il, est une tradition dépassée qui n’a aucun avantage, mais d’énormes inconvénients sur les victimes. Il a donc invité les adeptes de cette pratique à cesser ces genres d’activités.
abp.info