Cancers gynécologiques et mammaires: Le dépistage précoce : un véritable défi au Bénin

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« 783 cas de cancer de col de l’utérus avec une mortalité de 682 cas en 2018, selon Globocan »

Considérés comme un problème majeur de santé publique, les cancers gynécologiques et mammaires représentent la première cause de morbidité et de mortalité par cancer tous sexes confondus au Bénin. Et ceci, malgré la disponibilité d’un traitement curatif. Pour cause, la découverte à un stade avancé des cancers chez les femmes qui n’ont visiblement pas le réflexe de se dépister précocement afin de maximiser les chances de guérison…

Le dépistage précoce reste un véritable défi à relever pour lutter efficacement contre les cancers gynécologiques et mammaires au Bénin. Et d’ailleurs, les autorités sanitaires en ont fait une priorité dans l’élaboration du Plan stratégique de lutte contre le cancer du col de l’utérus et les autres cancers gynécologiques et mammaires. En effet, selon une étude réalisée à la Clinique universitaire de gynécologie et d’obstétrique (Cugo) et au Centre hospitalier universitaire de la mère et de l’enfant-Lagune (Chu-Mel) de 2000 à 2008, le délai de consultation après l’apparition des premiers signes était le plus souvent compris entre un et six mois (32%) et pouvait aller au-delà de trois ans (26,1%). La plupart des cancers étant donc diagnostiqués à un stade avancé (stade III ou IV) soit 65%, la prise en charge onéreuse réduit l’accès aux soins. Toute chose qui ramène à 42%, la survie à 5 ans, renseigne le plan stratégique. « Au Bénin, selon les résultats de Globocan 2018, l’incidence estimée du cancer du col de l’utérus était de 783 nouveaux cas avec une mortalité de 682 cas », peut-on également découvrir dans ledit plan. Le taux de mortalité étant élevé, le défi reste entier et la situation demeure préoccupante. Si en 2014, environ 2000 femmes seraient décédées de cancers au Bénin, le nombre de décès dus aux cancers chez les femmes aurait atteint 2930 en 2018. De ces cancers gynécologiques et mammaires, au cours de l’étude au Cugo et Chu-Mel 44,3% des cas recensés (210 cas au total) souffraient du cancer de sein tandis que 26,7% souffraient du cancer du col de l’utérus alors que le cancer des ovaires affecte 18,6% des cas et 9,05% pour le cancer de l’endomètre. « Les cancers de la vulve et du vagin étaient faiblement représentés avec 1,5%. Les cancers du col de l’utérus et de l’endomètre étaient retrouvés chez les femmes les plus âgées alors que le cancer du sein intéressait presque toutes les tranches d’âges chez les femmes en âge de procréer », informe l’étude. Voilà qui inquiète davantage.

Le dépistage, une priorité du Plan stratégique 2019-2023…

Cependant si la lueur d’espoir semble perceptible avec le Plan stratégique de lutte contre lesdits cancers, un point d’honneur est mis sur le dépistage notamment précoce pour non seulement prévenir mais pour garantir un traitement efficace et accessible. Ainsi, il a été recommandé l’implémentation d’un projet de dépistage des cas de cancer de col de l’utérus, du sein et des autres cancers gynécologiques. Entre autres mesures recommandées pour le dépistage, la mise à disposition des formations sanitaires, des intrants et consommables pour la réalisation de l’IVA, l’intégration des activités de dépistage des lésions précancéreuses du col dans le paquet minimum d’actions des maternités à l’échelle nationale, le dépistage des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l’utérus dans les populations cibles. Selon le plan stratégique, d’autres techniques de dépistage peuvent être utilisées telles que la Cytologie et le test ADN HPV. Rappelons que ce plan stratégique conçu avec l’appui financier de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) vise à réduire d’ici à 2023, de 30%, la morbidité et la mortalité dues aux cancers gynécologiques et mammaires. Ceci, en œuvrant pour réduire de 50%, l’incidence des cancers invasifs du col de l’utérus ; assurer le diagnostic précoce de 75% des cancers gynécologiques et mammaires ; assurer la prise en charge adéquate de toutes les lésions précancéreuses et invasives du sein et des organes génitaux féminins ; assurer les soins palliatifs à 100% des patientes atteintes d’un cancer gynécologique ou mammaire incurable ou qui en présentent le besoin ; assurer la coordination, le suivi-évaluation des activités et la promotion de la recherche dans le domaine des cancers gynécologiques et mammaires etc. Son coût global est estimé à  28 203 556 100FCFA.

 

Aziz BADAROU

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