Coronavirus au Bénin: L’auto-isolement plus facultatif qu’obligatoire ?

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(Sandra Idossou déplore l’indifférence à nos frontières)

Dès l’apparition des premiers cas confirmés de Coronavirus en Chine, le Bénin a pris des dispositions subséquentes pour prévenir le mal. Entre autres mesures préventives, l’auto-isolement. Si la présente mesure pourrait bien mettre le Bénin à l’abri de l’épidémie ou d’une propagation du virus, elle n’est visiblement pas souvent respectée. Et le hic, elle paraît plus facultative qu’obligatoire…

Considéré comme l’un des bons comportements à adopter par tout individu en provenance d’un pays touché par le Coronavirus, l’auto-isolement permet de ne pas contaminer ses proches, son entourage au cas où le sujet est malade et surtout de favoriser le diagnostic et une prise en charge appropriée. Si l’auto-isolement est défini, sur le site du gouvernement béninois, comme le comportement par lequel, de manière volontaire et dans les conditions logistiques qui lui sont propres, une personne ayant potentiellement été en contact avec un germe/microbe (donc une personne contaminée connue ou non) décide et se met en retrait par rapport à tous ceux qui lui sont proches en évitant tout contact physique direct avec eux de façon à prévenir la propagation éventuelle de l’infection, il convient alors de reconnaître que la mesure est beaucoup plus facultative qu’obligatoire. Ce qui malheureusement ne devrait pas être le cas, selon plusieurs observateurs. En effet, la stratégie de prévention serait davantage efficace si la mesure d’auto-isolement était une obligation pour tout voyageur en provenance d’un pays touché. Comment peut-on laisser le choix à un potentiel cas suspect de s’auto-isoler ou de ne pas le faire avec le risque d’exposer tous ses contacts ? Le gouvernement ne dispose-t-il pas de moyens pour contraindre toutes les personnes concernées à observer la mesure d’auto-isolement ? Des questions qui méritent bien d’être posées après la découverte du premier cas de Coronavirus au Bénin alors que ce dernier n’a pas daigné se mettre en auto-isolement. Combien de personnes a-t-il déjà mis en danger ? Il faudra des jours pour que les autorités sanitaires identifient les cas suspects pour enfin les mettre en quarantaine.

L’auto-isolement : les limites d’une mesure salutaire

« Lorsque nous appliquons l’auto-isolement, nous empêchons la propagation éventuelle de la Covid-19 à notre entourage, au cas où nous avions été contaminés lors d’un contact connu ou inconnu avec une personne porteuse de la Covid-19. Par ce comportement, nous contribuons à notre sécurité sanitaire et à celle des personnes avec qui nous évitons d’être en contact », a précisé le ministre de la santé sur le site du gouvernement béninois. Mais seulement qu’au regard des conditions requises pour observer la mesure, tous les Béninois ne peuvent s’y soumettre si aisément. D’abord, pour réaliser un auto-isolement bien réussi, il faut disposer d’une chambre bien aérée et excentrée par rapport aux chambres déjà occupées ; des masques/bavettes/cache-nez pour se protéger la bouche et le nez; un thermomètre fonctionnel pour prendre la température ; une fiche de surveillance (à remplir tous les jours) ; un flacon de solution hydroalcoolique ou à défaut d ‘eau et du savon pour se désinfecter les mains ; un téléphone pour faire des appels ou envoyer des messages. Et surtout, un approvisionnement suffisant en aliments, produits d’entretien et autres besoins essentiels pour 14 jours au moins. L’évidence est que plusieurs Béninois s’offrent à peine un ou deux repas par jour malgré les efforts fournis quotidiennement. Combien prendraient le risque de ne pas travailler 14 jours durant et espérer se nourrir et nourrir leur famille ? « Certes l’application de cette mesure génère certains coûts ; mais ils sont largement plus faibles que les gains, notamment la protection de votre personne, celle de votre famille et de vos proches. Soyez rassurés que l’Etat béninois reste à vos côtés à travers ses services compétents qui vous assurent un accompagnement psychologique et la réponse à vos besoins techniques éventuels », précise l’autorité ministérielle. Seulement qu’un accompagnement financier susceptible de rendre gratuite, la mesure serait idéale.

Indifférence au niveau des frontières : alerte !

«…J’ai traversé la frontière de Hilacondji où rien ne s’y faisait. Je pense que les agents à nos frontières pensent que le Coronavirus ne les concerne pas. La traversée continue par se passer comme si on était nous ici sur une autre planète, intouchable par cette pandémie qui secoue le monde. Quand je vois le grand dispositif de sécurité mis en place dans les grands pays du monde et la façon dont nous ici, nous continuons par vaquer à nos occupations comme si de rien n’était, je ne peux que prier Dieu de nous épargner…. » a posté sur les réseaux sociaux, l’activiste Sandra Idossou pour déplorer l’indifférence voir l’inaction au niveau des frontières.

Aziz BADAROU

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