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Après la sélection par la Commission électorale nationale autonome (Céna), des partis politiques devant prendre part aux élections communales et municipales du 17 mai 2020, un autre challenge pointe à l’horizon : le recueil des 10% des suffrages exprimés au plan national pour prétendre à l’attribution de siège. Une nouvelle donne électorale qu’impose le nouveau code électoral et qui exige une assise au plan national des partis en compétition. Les articles 242 et 288.3 dudit code, subordonnent en effet l’attribution des sièges aux différentes listes en compétition pour les législatives et les communales, au recueil des 10% au moins des suffrages valablement exprimés au plan national. Une disposition aux contours délicats quand on connaît le mode de fonctionnement des partis politiques au Bénin, marqué par la régionalisation. Dans le contexte actuel, très peu de formations politiques sont à même de satisfaire à cette exigence. Parmi les partis en compétition, en dehors des deux blocs de la mouvance présidentielle, quipartent favoris en recourant aux législatives derniers, quels autres partis y arriveront? Le Prd, déplumé par les aléas électoraux des législatives 2019, cherche encore ses marques. En dépit de l’envoi récemment sur le terrain, d’émissaires pour sonner la remobilisation de la troupe, la tâche ne sera pas aussi aisée pour le Parti de Maître Adrien Houngbédji, dont le fief reste les départements de l’Ouémé, du Plateau et dans une moindre mesure du Littoral. Le Parti Force cauris pour un Bénin Émergent (Fcbe) qui au fort du règne de son président d’honneur Boni Yayi couvrait relativement l’ensemble du territoire en terme de suffrage, s’est enlisée dans une crise latente. Ce parti, le seul de l’opposition qui aurait pu profiter des failles du régime pour asseoir son argumentaire en vue de mobiliser les déçus de la gouvernance Talon, subit de plein fouet une friction, matérialisée par le dépôt des dossiers de candidature d’une frange de militants, soupçonnés d’être de connivence avec le pouvoir. Ce qui ne rassure pas l’autre clan qui craint un revirement au lendemain des élections. Pour sa part, l’Union démocratique pour un Bénin nouveau de Claudine Prudencio, à l’aune des résultats de sa participation aux précédentes élections, il lui faudra batailler à fond pour prétendre mobiliser 10% des électeurs au plan national. L’article sur le recueil des 10% constitue à n’en point douter, un autre tamis dans le processus électoral dont la finesse des mailles exige de nouvelles stratégies de lutte. En attendant de découvrir le vrai visage des partis en compétitionau terme du scrutin, chaque chapelle politique est appelée à déployer son arsenal de conviction pour une mobilisation à la hauteur de l’enjeu.
Th. A.
