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Au nombre des partis ayant obtenu leur récépissé définitif pour les communales à venir, figure le parti Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). Le parti dont l’ancien chef d’Etat Boni Yayi est le président d’honneur, et dont il n’a plus vraiment le contrôle, renoue avec les élections après son exclusion des Législatives 2019. Mais à l’analyse des faits, c’était plus qu’une certitude. De leur participation controversée au dialogue politique à l’obtention tout aussi controversée du certificat de conformité par certains témoins du parti, nul ne doutait de la finalité des actions des Fcbe, aile Paul Hounkpè. Aussi bien qu’on était sûr de la participation aux communales de l’Union progressiste et du Bloc républicain (parti du pouvoir), c’était évident que tout ce que faisaient Paul Hounkpè et Cie, c’est pour aller aux élections. Ils ne s’en cachaient d’ailleurs pas. L’une des reproches faits à l’aile restée fidèle à Boni Yayi, était de ne pas vouloir aller aux élections. Tout le contraire de ce que voulaient Paul Hounkpè, Théophile Yarou, Soumanou Djimba et les autres. Dès lors, peu importe le prix à payer, ils ont tout fait pour atteindre cet objectif. Le dernier communiqué en date signé de Nouréïmou Atchadé, dénonçant la confection en catimi de la liste par l’aile Hounkpè en est une preuve.
De son côté, la prière à la Rupture serait la prise en compte, par la Céna, d’un parti d’opposition dans la course. Contrairement aux législatives exclusives dont le pays n’a pas fini de panser les plaies, et face aux conséquences pour le régime à l’international, il fallait faire en sorte que les communales soient des plus ouvertes possibles. Et quoi de mieux que la participation au scrutin du parti de l’ancien président Boni Yayi, l’opposant farouche du régime, pour crédibiliser les élections à venir ? Le virus de la division du parti au sein du parti trouve sa source là. Cela a commencé avec l’obtention dans des conditions pas assez claires du certificat de conformité par Paul Hounkpè et consorts à la suite d’un congrès en catimini. Ensuite, par leur participation au dialogue politique, alors que la veille le mot d’ordre du parti était le boycott. Quand on a fait tout ça, contre le président d’honneur du parti, devrait-on subir une humiliation à cette étape du processus?
M.M
