«(…) Luc Atrokpo doit quitter Bohicon. Il ne sera plus jamais candidat à Bohicon de sa vie. Il ne sera plus jamais conseiller, ni député à Bohicon ». Ce sont les propos tenus par Armand Gansè ce week-end dans un forum Whatsapp. L’actuel Dg/Soméga s’en est pris à son mentor d’hier, le maire Luc Atrokpo. On savait qu’entre le maire de Bohicon et son ancien protégé, il y a une certaine rivalité. Dans la perspective des Communales à venir, Armand Gansè a jeté le masque. Il a laissé éclater tout le mépris qu’il nourrit envers celui qui est considéré comme le meilleur maire de tous les temps. Dans ces propos, on sent une volonté d’en découdre avec Luc Atrokpo pour lequel, il a pourtant été le bras droit pendant des années. Le discours est fait de règlement de compte sur un fond ethnocentriste. « Bohicon est pour nous. Il est temps que sa gestion nous soit confiée », a déclaré le candidat sur la liste du Bloc républicain. La méthode est connue. Pour se hisser, il faut peindre en noir tout ce que l’autre a fait. Certes, en politique tous les coups sont permis, dit-on. Mais cela aurait eu plus de sens si Luc Atrokpo était candidat à Bohicon. Aux dernières nouvelles, l’actuel maire de Bohicon et président de l’Association nationale des communes du Bénin (Ancb) est candidat sur la liste Up à Cotonou. Pourquoi le Dg/Sogéma sent-il le besoin de s’en prendre à lui ? Fait-il de sa candidature une vengeance personnelle contre Luc Atrokpo avec qui il partage pourtant la même famille politique, l’Up et le Br étant les deux partis sortis des entrailles du chef de l’Etat. Ses déclarations n’augurent pas d’une campagne apaisée à Bohicon, étant donné que l’actuel maire, même candidat à Cotonou, a toujours des partisans à Bohicon. Pour que la concorde soit de règne au sein de la mouvance présidentielle tout le long de la campagne, le chef de l’Etat doit rappeler Armand Gansè à l’ordre.
M.M