La loupe : Le pouvoir compte-t-il le nombre d’opposants à l’étranger ? (Nouvelle publication)

Le dessein n’est pas de  protéger les pilleurs de derniers publics. Loin  s’en faut.

Il n’est pas de raisonner comme des cons qui disent que parce que X ou Y a appelé à voter Patrice Talon lors de la dernière présidentielle il ne doit pas être interpellé par la justice. C’est insensé et inadmissible dans un pays soulé par la corruption.

Cependant, il faut savoir raison gardée. Il faut faire beaucoup attention. Si le nombre de gens contraints à l’exil augmente au jour le jour, si ces nombreuses personnes sont des personnalités de l’opposition, si le hasard fait que ce ne sont qu’elles, au plan politique, il faut craindre pour un revers désagréable pour le régime de la Rupture.

Laisser Sébastien Ajavon, LéhadySoglo, Komi Koutché, Valentin Djènontin en Europe se retrouver, sans rien craindre politiquement, peut être assimilé à de la naïveté. Et souvent, les oppositions formées depuis l’exil sont plus efficaces que celles constituées au pays. Surtout que l’opinion pense que les interpellations actuelles sont plus politiques que détachées. Cela permet à l’opposition de bénéficier d’une certaine sympathie auprès du peuple. Ce peuple qui pensait déjà que le visage de ce régime n’est ni humain, ni social.

Sébastien Ajavon est un multi -milliardaire, troisième à l’issue de la présidentielle de 2016, Komi Koutché est plus ou moins milliardaire, ancien ministre des finances d’un régime qui a fait dix ans au pouvoir.LéhadySoglo est ancien maire de Cotonou, la plus grande ville du Bénin. Valentin Djènontin ancien ministre  de la justice et première personnalité des Fcbe, le plus grand parti du Bénin.

On peut tout dire, tant d’opposants et de forces vives à l’étranger est une mauvaise étincelle. Ça peut se retourner contre le pouvoir. Non pas en matière de coups illégaux. Mais de coups politiques légaux suicidaires.

A bon entendeur demi-mot !

Dine ABDOU