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Contrairement à beaucoup de pays du monde et de la sous-région, le gouvernement béninois a décidé de ne fermer ni aéroport, ni frontières, face à la menace de C. La décision est actée et les populations ont fini par se faire à l’idée que, quelques soient leurs appréhensions, le gouvernement ne reviendra pas sur sa décision. Des pays auraient même félicité le chef de l’Etat du Bénin pour cette décision jugée, selon eux, ‘’responsable’’ et qui tranche avec le ‘’suivisme’’ observé ailleurs. Qu’à cela ne tienne ! Mais que le ministre de la santé tente de justifier la non fermeture de l’aéroport de Cotonou par la nécessité d’approvisionner le pays en masques et autres accessoires médicaux afin de lutter contre le coronavirus, il doit vraiment être en panne d’arguments. Pourtant, c’est à cet exercice que s’adonne le ministre de la santé, presque toutes les fois où il va réceptionner une cargaison de masques et d’équipements pour les hôpitaux. « Cet avion, qui vient de nous décharger une importante cargaison, repartira encore avec une cargaison d’ananas qui sera exportée vers l’Asie. C’est le lieu de souligner encore une fois la pertinence de la décision gouvernementale de maintenir l’espace aérien ouvert », a encore laissé entendre Benjamin Hounkpatin, après la dernière livraison de masques assurée par un cargo éthiopien. Le ministre de la santé peut-il citer un seul pays où, du fait de la fermeture de leur aéroport, plus aucune commande de masques ou d’accessoires médicaux n’entre dans le pays ? Partout où sévit la pandémie, c’est la course aux masques. En France, en Italie, l’Espagne et ailleurs, en plus de ce qui est fait sur place, les livraisons de masques fabriqués dans d’autres pays comme la Chine sont quasi quotidiennes, malgré que ces pays ont fermé leurs aéroports. Même au fort de la polémique sur la fermeture ou non de l’aéroport de Cadjèhoun, il n’a jamais été question de fermer l’aéroport aux objets, masques, marchandises appareils médicaux et autres. Il s’agissait de fermer l’aéroport aux personnes venant surtout des pays hautement infectées. Cela a toujours été le souci, d’autant plus que ce sont les personnes qui portent la maladie, en développent les symptômes et sont contagieuses tout le temps que le virus vit en elles. Même quand le gouvernement a établi le cordon sanitaire, il est dit que les marchandises peuvent circuler. Personne ne s’en était offusqué. Alors d’où le ministre de la santé tient ce besoin de justifier chaque fois la non fermeture de l’aéroport par la nécessité de recevoir des commandes de masques ?
M.M
