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(Les fanatiques entre désolation et nostalgie)
Comme à l’accoutumée, les 11 mai de chaque année sont célébrés avec faste à travers le monde par les fanatiques du rythme Reggae dont le père mondialement connu est Robert Nesta Marley alias ‘’Bob Marley’’. Pour le compte de cette année 2020 tous les foyers de manifestation et d’ambiance sont restés déserts du fait de la crise sanitaire qui maintient l’univers tout entier dans un état d’alerte maximale. Coronavirus étouffe, aussi bien, l’ardeur des fidèles de l’obédience Rastafari que celle des profanes et autres amoureux du rythme reggae qui autrefois n’hésitaient pas à répandre leur enthousiasme en ce jour spécial partout où il y a animation. Les podiums et terrasses sont restés sans le moindre mouvement. Cybelline de Souza, la première responsable de l’Eace, la structure artistique et culturelle des étudiants qui s’occupe chaque année de l’organisation de cette fête à l’Université d’Abomey-Calavi parle de l’ambiance terne qui règne dans le haut lieu du savoir qui, de mémoire d’homme, n’a jamais présenté cette figure un 11 mai. « Les 11 mai de chaque année, comme d’habitude, nous organisons avec les ‘’K-sseur’’ de l’Eace un géant concert en l’honneur de la légende que tout le monde connaît, ‘’Bob Marley’’. Une manière pour nous de saluer la vénérable mémoire de cette illustre personnalité de la musique mondiale. Mais cette année, au regard de la crise sanitaire qui sévit, nous avons pris sur nous la responsabilité de ne pas organiser cette manifestation étant entendu que c’est un événement qui draine régulièrement un monde fou. Donc, pour le bien être de nous tous, nous avons fait l’option de ne pas l’organiser en vue de laisser passer le vent qui souffle. C’est un peu complexe, mais nous fêtons le 11 mai, pour le compte de cette année, dans le silence en revisitant sur l’internet nos animations passées. C’est dommage mais il ne peut en être autrement » fait savoir la présidente de l’Ensemble artistique et culturel des étudiants (Eace). Cette ambiance qui a régné à l’Uac n’a pas trouvé une autre coloration à ‘’Africa Sound City’’ de Jah Baba ou à l’espace artistique et culturel ‘’Paserni’’ de Serge Padonou, encore moins à Arttistik Africa de Ousmane Alédji. Dans ces endroits également reconnus et réputés dans l’organisation des manifestations (Concert, Showcase, Graffiti…) liées à cette journée, c’est le silence radio qui s’est imposé à tous les usagers. Et pour cause, l’interdiction des rassemblements de plus de cinquante personnes lié à la présence de la Covid 19. C’est une situation que les fanatiques de la chose accueillent malgré eux. « C’est compliqué mais eux-mêmes ils comprennent la situation et ils sont obligés d’accepter ça comme ça dans l’espoir que dans quelques mois tout rentre dans l’ordre pour que l’atmosphère de la belle ambiance puisse être retrouvée » ajoute Cybelline de Souza.
Teddy G.
