Fortement décriée depuis sa création : La Criet à la quête du soutien de la société civile ?

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La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) est sujette à de vives critiques et se retrouve au cœur de la polémique depuis sa création, il y a quelques semaines seulement. Des invectives provenant des acteurs politiques, universitaires voire même des avocats et magistrats laissent planer le doute sur la crédibilité de cette juridiction spéciale. Si les tentatives d’explications et d’informations sur les attributions de la Criet n’ont pas encore convaincu, la juridiction ne veut certainement pas laisser filer le soutien de la société civile. Mais…

Une délégation de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme a entamé depuis quelques jours, une tournée d’échanges avec les acteurs de la société civile notamment ceux intervenant dans la lutte contre la corruption au Bénin. Ceci, dans l’optique d’informer davantage sur les missions de la Criet et solliciter l’accompagnement de la Société civile. Dans les locaux de l’OngAlcrer lundi dernier, il a été débattu également des perspectives de collaboration entre cette nouvelle juridiction spécialisée dans la répression des délits et crimes à caractère économique et le terrorisme et les organisations de la Société civile intervenant dans la lutte contre la corruption. « Lorsque vous avez des faits qui portent atteinte à l’ordre public économique, vous pouvez saisir la Criet directement. Pour que les luttes de l’Ong Alcrer aient une suite, il faut que la Criet existe. Nous invitons la Société civile à réunir les preuves et à nous informer pour la suite», a déclaré le procureur spécial Gilbert Togbonon. Conscient des critiques à l’endroit de la juridiction, il a invité la Société civile à se départir des vaines polémiques pour jouer résolument sa partition aux côtés de la Criet en vue de l’enracinement de la saine gestion des fonds publics au Bénin. Seulement que cette tournée d’échanges, initiée dans le cadre de la mise en œuvre du manuel de procédure de la Criet, intervient à un moment où la juridiction est critiquée de toutes parts même dans le secteur de la justice. Pour certains, la pleine défense des prévenus n’est pas une garantie et ceci est un recul par rapport aux standards universellement reconnus du procès équitable. Pour d’autres, la Criet serait un machin aux mains de l’Exécutif pour passer à la guillotine, les opposants. Mais pour le procureur Gilbert Togbonon, la Criet n’est orientée contre personne. Loin d’être suffisant pour faire taire les critiques, la nécessité de faire chemin avec la société civile a été visiblement perçue. Cependant, cette démarche fait naître quelques interrogations. Pourquoi n’avait-on pas associé la société civile à la création de la juridiction ? Pourquoi n’avoir pas échangé avec la société civile sur les attributions et missions avant l’examen des premiers dossiers ? La Criet manquerait-elle de clients pour recourir à la société civile afin d’en avoir ? Pourquoi avoir attendu ce moment précis pour solliciter la collaboration de la société civile ? Autant de questions qui trottinent dans la tête de plusieurs observateurs. La lutte contre la corruption et l’impunité étant indispensable dans la marche vers le développement et la prospérité partagée, la société civile se doit de prêter main forte à toute initiative visant à assainir la gestion des affaires publiques. Seulement qu’ici, la Criet a encore du chemin, selon certains observateurs.

 

A.B

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