Mairie de Sèmè-Podji/Recouvrement d’impôts: Escroquerie et intimidation sur le terrain

Déployés sur le terrain depuis quelques jours, les agents de recouvrement des impôts de la Mairie de Sèmè-Podji semblent s’écarter de la mission à eux, assignée. Si le recouvrement forcé des impôts en cette période de crise sanitaire par la mairie de Sèmè-Podji est mal perçu dans l’opinion, l’attitude des agents sur le terrain est simplement déplorable.

Dans la plupart des quartiers de l’arrondissement d’Agblangandan, il est reproché à ces derniers, une arrogance et un recours à l’intimidation pour soutirer de l’argent aux pauvres populations. Le hic, c’est que certains parmi eux vous imposent une langue de conversation. “Ils sont venus et m’ont demandé si je parlais fon, alors je leur ai dit que je préfère qu’ils s’adressent à moi en français. Mais ils se sont emportés en menaçant qu’il y aurait des conséquences“, confie une habitante d’Agblangandan. Selon d’autres témoignages, ces derniers ont proposé d’aider des habitants en veillant à ce que les impôts qui leur seront exigés soient insignifiants. Et ceci, contre une somme. Dans un village du même arrondissement, une veuve affirme avoir remis le seul billet qui lui restait pour cette faveur. “Mon mari est mort il y a quelques jours et je vais trouver l’argent pour les impôts alors que mes enfants doivent manger et aller à l’école“, se plaint la pauvre dame. Et selon cette dernière, une proche lui aurait confié être menacée par ces agents après leur avoir servi qu’elle n’avait rien comme moyens financiers. Selon des
recoupements faits sur le terrain, ces agents de la mairie de Sèmè- Podji, une fois dans les maisons, proposent leur service et ceci, sans aucune garantie. Il urge que le nouveau maire de la commune de Sèmè-Podji, Jonas Gbènamèto recadre ces agents qui recourent aux pratiques peu orthodoxes et ternissent l’image du Conseil communal. Encore qu’en cette période de crise de Covid-19 et les conséquences économiques y afférentes, il est inconcevable que les populations soient harcelées de la sorte. Il est grand temps que cela change !

M.M