Savalou/Quelle portée pour un 15 août sans Roi ?: <>, rassure Hermès Gbaguidi

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Nous y reviendrons. Et nous y voilà. La commune de Savalou a célébré samedi 15 août dernier, la sortie de la nouvelle igname. Et, il est un fait que les rituels devant être faits pour que sa consommation cette année soit autorisée, n’ont pas été présidés par le Roi. Doit-on alors craindre des préjudices ? En termes concis, ainsi s’interrogeait Matin Libre dans sa parution du jeudi 20 août dernier…

 

Pour l’instant, de Roi, Savalou n’en dispose pas. A l’arrivée, c’est à un cercle de bokonons qu’est revenue la responsabilité de faire les rituels, entrant dans le cadre de la commercialisation et de la consommation de la nouvelle igname mais pour quelle portée ? Dans l’après-midi de ce lundi 24 août 2020, les réponses à ces questions nous conduirons dans les locaux de Hermès Gbaguidi. Journaliste, responsable d’agence de communication. Et c’est en tant que fils de la famille royale de Savalou, fils qui s’intéresse à tout ce qui touche à sa culture, qu’il verse de la lumière sur le sujet.

Tout se fait sous l’autorité du Roi régnant mais…

Avant la sortie de la nouvelle igname, renseigne Hermès Gbaguidi, lorsqu’il y a un souverain régnant, ce dernier doit interroger le fâ. Mais, puisqu’il n’est pas lui-même prêtre du fâ, cette charge revient à un collège de prêtres du fâ, détenteurs de la sagesse  et du caractère initiatique du fâ dans la cour royale.  Ceux-ci, sous la convocation du Roi, jettent le chapelet et interrogent le fâ qui leur révèle le signe sous lequel la nouvelle igname doit être célébrée et les différentes orientations à suivre. Tout ceci, confie-t-il, est fait en la présence des quatre chefs de lignée ou de collectivité de Savalou et de la Tassinon qui dirige le côté libation. Tout se fait donc sous l’autorité du Roi. «Le Roi fait faire, il ne laisse pas faire», précise-t-il.  C’est lui qui convoque les bokonons, convie les chefs de collectivité.

«Mais, en son absence, les 04 chefs de collectivité constituent le chapeau au-dessus de notre famille», fait-il savoir. C’est dire que, même si l’idéal serait que le Roi soit présent, il n’en demeure donc pas moins que son absence n’entache en rien les rituels. «Les inquiétudes sont légitimes mais il n’y a pas péril en la demeure», déclare Hermès Gbaguidi. Par ailleurs, informe-t-il, le palais n’est pas vide. Savalou dispose d’une cour, d’une administration royale qui tient encore. Son secrétaire général, qui incarne lui aussi, une autorité, travaille  toujours. Et pour preuve, va-t-il citer, avant la sortie de la nouvelle igname, un communiqué a été rendu public pour interdire la commercialisation de l’ancienne igname qui en aucun cas, ne devrait rencontrer la nouvelle sur le marché. Pourtant, Savalou n’a pas de Roi.

Savalou n’est pas à sa première fois…

Pour Hermès Gbaguidi, faisant la liaison, même en l’absence du Président de la République, le Conseil des ministres se tient. Mieux, avance-t-il,  si on supposait que le Roi a tiré sa révérence une semaine avant la fête du 15 août, la sortie de la nouvelle igname n’aurait-elle pas eu lieu, s’interroge-t-il ? Ainsi, de même qu’on ne peut pas boucler le processus de la désignation et de l’installation de son successeur en 7 jours, puisque cela requiert assez de temps, de même, on ne va pas non plus interdire la sortie de la nouvelle igname. «On trouvera les moyens de faire les rituels», affirme-t-il. Ce qu’il faut aussi savoir, c’est que Savalou n’est pas à sa première expérience de la célébration de sa fête identitaire sans Roi.  Elle a connu des vacances de trône. «Plus de dix ans mais, on a toujours eu des célébrations», fait-il remarquer. Notamment après le décès du Roi Gandigbé en 1982.

Par ailleurs, au départ, la célébration de la nouvelle igname n’était pas un aussi grand évènement. C’est à l’avènement du Roi Tossoh Gbaguidi en 2006, Roi dont il fut le Chargé de communication, que cette célébration a connu une autre dimension de sorte à revêtir aujourd’hui un caractère grandiose, retenant toutes les attentions.  En résumé, tout ce qui peut constituer un regret pour l’édition 2020 de la célébration de la fête de l’igname,  pour l’homme, est l’absence d’éclat, d’artifice. «Le caractère rituel ne souffre de rien. Il garde tout son sens et toute son importance. L’absence du roi, n’enlève pas la portée spirituelle». Et, c’est Hermès Gbaguidi qui le dit.

Cyrience KOUGNANDE

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