Dans l’arène des centres de formation de football: «A CeFES, nous avons un régime internat…», dixit Charles Titigoueti

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Créé en 2012, le Centre de Formation et d’Education Sportives (CeFES) est une école de football à régime internat et externat. Charles Titigoueti, promoteur de ce centre nous parle de sa motivation, ses difficultés et lève un coin de voile sur les joueurs déjà formés et qui sont sur le marché. Lisez-plutôt !!!

 

Pourquoi avoir créé Espoir Sports/CeFES ?

Espoir Sports/CeFES est une école de football située à Cococodji (Commune d’Abomey-Calavi), créée en 2012 pour continuer par entretenir ma passion. N’ayant pas pu jouer au haut niveau, je me posais la question de savoir qu’est-ce que je peux faire pour accompagner ce sport. Concours de circonstance, en 2008-2009 alors que j’étais à la maison, mon garçon est allé jouer au CEG Sègbèya (Cotonou) où il y avait une équipe entrainée par un certain Malick. C’est de là tout est parti. Ils m’ont pris comme président de cette équipe. Quand je les encadrais, la motivation s’est accélérée très vite. Malick m’a proposé de créer une école de football ou une équipe de football. J’ai commencé par rédiger le projet jusqu’en 2011. Alors que j’étais déjà chez moi à Cococodji, j’avais à cœur de monter une académie avec comme modèle le CIFAS qui, tel que monté, était une académie de référence dans la sous-région. Je me suis associé à certains amis avec qui j’ai organisé une compétition de la refondation du football dans l’Atlantique, soutenue par MTN et AAT. C’était sur le terrain d’entraînement qui est situé à Hêvié. Ceux qui sont habitués à la zone connaissent le terrain qu’on appelle «Petit Paris». C’est sur ce terrain que j’ai lancé le tournoi de la refondation pour démarrer officiellement les activités de l’académie le 17 septembre 2012. Espoir Sports est affilié à la Fédération béninoise de football (Fbf) depuis sa création (2012). Nous faisons du sport-études où les enfants sont obligés d’aller à l’école et de jouer au ballon. Nous avons un régime internat et externat, un staff qualifié composé d’hommes très passionnés, le matériel didactique pour une bonne formation, un terrain d’entraînement personnel, le déplacement des pensionnaires assuré par un minibus. On essaie de participer aux différentes compétitions organisées par les instances, le ministère des Sports et la Fbf.

Comment devient-on pensionnaire du CeFES ?

Pour devenir pensionnaire du CeFES, c’est un test que nous organisons. Des détections de zone et les parents amènent leurs enfants et d’autres, par informations recoupées, nous appellent et ils viennent aussi faire des tests sur place pour les enfants. Mais l’inscription à CeFES est sur test obligatoirement. On apprécie l’aptitude de l’enfant à faire le sport. Ils produisent tous un certificat médical. L’aptitude à faire le sport mais également son niveau académique puisqu’ils doivent aller à l’école. On fait le point et on fait un rapport aux parents et puis on les engage.

Que retenir des joueurs formés par CeFES après 8 années d’activités ?

Il faut dire que CeFES a pu produire des enfants qui sont un peu partout. La première promotion se débrouille déjà. Nous avons trois joueurs en Première Division. Au niveau de la Deuxième Division, on a également trois joueurs. Tous les joueurs de la Deuxième Division sont en mode prêt au niveau de Tanéka et As Tado. En Troisième Division, nous avons quatre joueurs, toujours en prêt avec Etoiles Filantes de Godomey.

 Je partage avec vous cette confidence sur quelques jeunes footballeurs connus de tous. C’est une information que beaucoup de gens connaissent mais dont peu d’acteurs maîtrisent réellement l’histoire avec CeFES. Charbel Gomez, Pacifique Gbaguidi, Anane Tidjani, Eric Akplogan (Esae), Islas Adinsi et Bassitou Kotchegbe (Uss Kraké), LéoChris Codagbe… ont tous pris par CeFES. Je partage ça  avec vous parce qu’ils font partie des petits qui avaient fait naître les premiers produits finis. Ils ont fait la fierté du centre dans les années 2014-2015. Ils ont fait du CeFES ce que nous sommes aujourd’hui. Ils faisaient parler leurs talents.

En 2016, si ce n’était un coup de malchance, avec des partenaires italiens, on avait obtenu une opportunité pour faire voyager ces jeunes. Pour lancer ce partenariat, une invitation est arrivée pour Pacifique Gbaguidi et renouvelée trois mois après. Il devrait rejoindre directement Udinese en Italie mais hélas. Je ne peux vous dire jusqu’aujourd’hui, ce qui est à l’origine de l’échec alors que, le test était concluant et il devrait directement intégrer ce club qui était en difficulté dans la Série A. On n’oubliera jamais cet échec.

De même, Charbel Gomez, pour qu’il aille en France, il a fallu un coup de fil d’un ami à nous pour qu’on le mette dans le réseau afin qu’il puisse partir pour son test en France où il est retenu jusqu’à présent. Il y a actuellement deux autres jeunes formés à CeFES qui sont en France. Avec un peu de chance, des portes s’ouvriront pour eux. Pour les autres, on essaie de rester à leur écoute et voir ce qu’on peut faire pour eux.

Quelles sont les difficultés liées à l’encadrement des enfants ?

 Vous savez, ce sont des enfants que vous avez pris chez leurs parents. Vous ne connaissez pas leurs habitudes. Le personnel s’échine à gérer ces enfants. Pour d’autres, le niveau scolaire qu’ils affichent n’est pas toujours confirmé. Dès qu’ils rentrent, ils n’arrivent pas à concilier le sport et les études. Il faut essayer de faire le dosage. Ça fait du travail au staff, à l’administration. Les parents veulent le résultat à tout prix. Les moyens financiers sont une difficulté partagée de tout le monde notamment dans l’académie, dans la formation sportive. On fait avec la politique des moyens comme on le dit. C’est une occasion pour saluer le ministère des Sports. Grâce au ministère, depuis 2013, les centres de formation au Bénin ont commencé par avoir de la visibilité. Avant, les centres existaient mais il n’y avait pas une organisation autour. Ces promoteurs s’échinaient sans que personne ne les connaisse véritablement. Mais avec la mise en place de la Direction du sport et de la formation sportive, le ministère organise des activités qui ont commencé par donner de l’espoir. Il essaie de nous offrir un accompagnement institutionnel et je souhaite que le Ministère et la Fbf définissent une réelle politique et stratégie d’actions pour la consolidation des centres de formation et que les compétitions statutaires de catégories de jeunes soient organisées par la Fbf.

 

Quelles sont les compétitions auxquelles CeFES a déjà pris part ?

Espoir Sports/CeFES a participé à toutes les compétitions depuis 2014. Nous avons pris part au Tournoi international des centres de formation (Tic2f) qu’organise Daouda Mounirou qui a révélé tous ces joueurs. En 2014, c’était notre première participation et on a été troisième en 2015. C’est la première fois que cette compétition a été d’ailleurs ouverte aux autres équipes venant des autres pays africains. Cette édition de 2015 est gravée dans ma mémoire. On a été éliminé sur une erreur arbitrale. Nous avons été en demi-finale contre le Ghana. On menait et à quelques minutes de la fin du match, les Ghanéens, très rusés ont décroché un bolide qui est allé taper le poteau et est ressorti. Le gardien se couche sur la balle. L’arbitre indique le centre du terrain accordant le but. Tout le stade ne comprenait rien. C’est ainsi qu’on a été éliminé et on a eu la troisième place. Mais un de nos joueurs a fini meilleur buteur. Il joue actuellement à Energie football club, LéoChris Codagbe. Il a pris le soulier d’or. En 2018 également, on a été troisième de cette compétition de Tic2f. On est retenu par le ministère des Sports parmi les trois meilleurs centres de  formation du Bénin dans le classement 2020. Nous essayons de mettre les petits moyens dans les grands pour que ça donne quelque chose de bien.

Transcription : Abdul Fataï SANNI/Isabelle GNAMMI

 

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