Mouvement en vue des pré-insérés: Que peuvent les aspirants face à la loi sur l’encadrement des grèves?

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Les enseignants pré-insérés, réunis au sein de la Fédération nationale des Collectifs des enseignants Pré – Insérés du Bénin ( FéNaCEPIB ), projettent  d’abandonner les classes à compter du Jeudi 05 Novembre 2020 jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications. Lesdites revendications qui se résument à la reconduction totale des pré-insérés ayant servi l’année dernière et ayant leurs noms dans la base de données ;  le redéploiement de tous les pré – insérés admis dans la base de données suivant l’ordre des tests d’admission ; l’annulation systématique du contrat en cours de signature ;  l’application de l’arrêté N ° 069 du 27 novembre 2019 fixant le quota horaire hebdomadaire des professeurs des enseignements secondaire,  technique et de la formation professionnelle ;  le respect strict de la masse salariale en vigueur au Bénin ; l’exécution d’un contrat de 12/12 et le paiement sans délai des arriérés de salaire et d’heures supplémentaires aux enseignants pré-insérés. Ils rendent responsable par la même occasion le gouvernement,  des déconvenues qui découleraient de son refus à satisfaire ces revendications.

 

Mais jusqu’où iront les aspirants ?

La loi N° 2001-09 du 21 juin 2002 portant exercice du droit de grève en République du Bénin stipule que désormais au Bénin, la durée totale de la grève ne peut excéder 10 jours au cours d’une même année, 07 jours au cours d’un même semestre et 02 jours au cours d’un même mois. Au regard de cette disposition, l’on est en droit de s’interroger sur les chances réelles de cette nouvelle corporation d’enseignants d’obtenir satisfaction. La loi sur l’encadrement du droit de grève semble avoir sonné le glas du mouvement syndical au Bénin. Cette arme puissante que constitue la grève a toujours permis aux travailleurs de forcer la main aux employeurs  en vue de l’acquisition de leurs droits. Le Bénin n’a pas échappé à cette réalité, car même si cela n’est pas sans impacts négatifs sur la société, c’est après plusieurs semaines de débrayage que les gouvernants, exaspérés par les conséquences du mouvement, invitent les travailleurs à la table de négociation. Mais depuis le vote  de cette loi, c’est le mutisme au sein des travailleurs et leurs représentants. Personne ne veut prendre d’initiative quand bien même les conditions des travailleurs ne sont pas améliorées et que nombre de revendications restent visiblement insatisfaites. Quelles seront donc les chances de réussite du mouvement des aspirants dans ces conditions ? À moins qu’ils n’aient accepté eux-mêmes les conditions posées par le gouvernement pour leur emploi et ne veuillent mener des actions de façade pour montrer leur bonne foi face à la multitude de leurs soutiens, les responsables syndicaux des pré-insérés gagneront à adopter d’autres stratégies de lutte, car deux jours de grève par mois ne réussiront pas à faire fléchir le gouvernement de la rupture. A moins qu’ils ne veuillent transgresser la loi.

 

Thomas AZANMASSO

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