Gestion approximative des aspirants: Et si le gouvernement disait la vérité au peuple

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L’amateurisme qui règne dans la gestion des enseignants connus sous la dénomination de pré-insérés ou d’aspirants suscite de nombreuses interrogations au sein  de l’opinion, tant depuis la rentrée, les salles de classe sont dépourvues d’enseignants en dépit de leur disponibilité en nombre suffisant. À chaque fois, les autorités en charge  de l’éducation évoquent des subterfuges pour diminuer le nombre d’enseignants à déployer dans les collèges. Et pourtant, plus de 2000 enseignants contenus dans la base de données constituée par le gouvernement sont en attente de déploiement depuis 2019, auxquels s’ajoutent ceux de la troisième phase de composition organisée en 2020. La nouvelle trouvaille qui défraie la chronique depuis quelques jours est celle de l’octroi  de 30 heures hebdomadaire de cours à chaque aspirant. Si elle est appliquée, plus de 5000 aspirants ayant servi l’année dernière, devront perdre leur emploi. La rencontre tenue le 08 octobre 2020 entre le président de la République, les centrales syndicales et les représentants des pré-insérés n’a été qu’une occasion de plus pour faire avaler comme à l’accoutumée, la couleuvre des 30heures au mépris de l’arrêté N0069 du 27 novembre 2019 fixant la charge horaire hebdomadaire à attribuer aux pré-insérés à 20h et 22h selon le corps. Quant à la séance de travail qui a réuni vendredi 30 octobre 2020, les ministres Abdoulaye Bio Tchané et Mahougnon Kakpo avec les secrétaires généraux de la Csa-Bénin, la Cgtb, la Cosi-Bénin, l’Unstb, la Csub et la Cspib et qui, elle aussi, s’est penchée sur la situation des aspirants et celui du quota horaire, n’a pas permis de faire bouger les lignes. Tout au plus,  c’est une liste addictive de quelques aspirants qui a été publiée par le ministère de tutelle, laissant près de 5000 pré-insérés ayant servi l’an dernier sur le carreau à ce jour.

Le mouvement de grève agité par ailleurs par la Fédération nationale des collectifs des enseignants pré-insérés du Bénin (FénaCepib), avec pour exigences : la reconduction totale des pré-insérés ayant servi l’année dernière et ayant leurs noms dans la base de données; le redéploiement de tous les pré-insérés admis dans la base de données suivant l’ordre des tests d’admission;  l’annulation systématique du contrat en cours de signature ; l’application de l’arrêté N0069 du 27 novembre 2019 fixant le quota horaire hebdomadaire des professeurs des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle;  le respect strict de la masse salariale en vigueur au Bénin; l’exécution d’un contrat de 12/12 et le paiement sans délai des arriérés de salaire et d’heures supplémentaires aux enseignants pré-insérés, n’a eu qu’un effet de feu de paille.

Parer au plus pressé

Interpellé sur la question de l’attribution des 30 heures hebdomadaire de cours, dimanche dernier sur l’émission 90mn pour convaincre de la radio nationale, le ministre porte-parole du gouvernement a justifié la décision par la volonté du gouvernement de pourvoir toutes les salles de classe du Bénin  en enseignants qualifiés, car il en est déploré un manque criard. Mais à la question de savoir pourquoi  ne pas puiser dans la liste d’attente pour combler le déficit, le ministre a répondu que le gouvernement agit en fonction des priorités et des moyens disponibles. C’est donc une question de moyens qui est à la base de tout ce méli-mélo. Pourquoi le gouvernement ne dit donc pas que c’est parce que l’Etat n’a pas les moyens de combler le déficit d’enseignants que des salles de classe sont sans éducateurs jusqu’à ce jour ? L’éducation est pourtant le socle de tout développement. Elle ne devrait aucunement souffrir de manque de moyens et les questions qui y sont liées doivent être traitées  avec minutie.

Le jeu de ping-pong auquel se livre gouvernement depuis la reprise des classes n’augure nullement d’un bon avenir pour l’école béninoise. Sinon, comment comprendre qu’au même moment où l’on déplore le manque d’enseignants, l’on en abandonne plus de 7000 recrutés régulièrement sur le carreau. Autant chercher les moyens pour juguler la crise qui mine l’éducation béninoise que de jouer à la manipulation, car même ceux qui sont déployés ne sont pas à bout de leur peine. Nombre d’entre eux n’ont pu avoir d’emploi du temps. De plus en plus d’arguments se développent ces jours-ci pour dégraisser la base de données. Tantôt il faut réunir une moyenne de 10 pour  être admis dans la base de données, tantôt il faut totaliser une moyenne de 12 pour y figurer.  Ce qui ne met pas en sécurité les admis dans la base dont certains sont sous la menace permanente d’en sortir. Ce calvaire qui est infligé à cette couche d’enseignants n’honore guère le gouvernement de la Rupture. Même si à en croire le ministre, les 30heurdes ne sont plus à l’ordre du jour, les 26 et 28 heures retenues ne sont que des manières de déplacer le problème, sans y trouver de solution. Alors que les écoles privées ont déjà tenu leur premières évaluations de l’année, les enseignants devant intervenir dans les établissements publics  en sont encore à la signature du contrat, plus d’un mois après la rentrée. Le gouvernement est appelé à revoir sa copie, pour une reprise effective des cours dans les lycées et collèges du Bénin.

 

 Mike M.

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