Scoop/Après l’acquittement définitif de la CPI »:(..) devant le monde entier  », Blé Goudé parle aux Ivoiriens

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Ancien leader des  » jeunes patriotes » ivoiriens et ancien ministre de la jeunesse sous l’ancien président Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé a accordé hier la première interview à France 24, depuis la Haye, après l’acquittement définitif prononcé en sa faveur et en faveur de son mentor Laurent Gbagbo. Matin Libre se fait le plaisir de vous livrer les séquences phares qu’il a transcrites dans cet article.

Si l’ancien chef de l’État ivoirien, Laurent Gbagbo lui a déjà en sa possession deux passeports qui lui permettent de voyager librement, ce n’est pas le cas de Blé Goudé. Qu’en est-il réellement de sa situation? Au micro de France 24, l’ancien leader des jeunes patriotes de Côte d’Ivoire, explique : << Moi je n’ai pas encore de passeport, mais je pense que si nous devons rentrer à Abidjan, j’ai confiance aux autorités ivoiriennes pour faire en sorte que je puisse obtenir le mien parce que, qui peut le plus peut le moins. Donc je ne suis pas du tout pessimisme, je pense que la Côte d’Ivoire a besoin de tous ses fils et de toutes ses filles. Le président Ouattara l’a promis lors de sa tournée quand il était en campagne, qu’une fois que le président Laurent Gbagbo et moi nous avons fini avec la justice internationale, il ne verra aucun inconvénient à notre retour. Depuis hier, c’est chose faite et je lui fait confiance. Je pense que les Ivoiriens auront la bonne nouvelle certainement dans les jours, dans les semaines à venir, je ne sais pas. Mais j’ai confiance que cela pourra se faire >>. Charles Blé Goudé précise au passage : << J’ai remis les documents et je pense que l’Ambassade de la Côte d’Ivoire ici au Pays-Bas, qui est à la Haye et non en Belgique, comme certains l’ont prétendu, a mes documents et j’attends d’être convoqué pour que je puisse faire mon enrôlement. Sinon tous mes documents ont été déposés, il y a juste quelques semaines. Et j’attends que je sois convoqué pour que je puisse entrer en possession de mon document parce qu’il faut que je puisse me faire prendre mes empreintes. J’ai toujours considéré que ce n’était pas seulement une procédure administrative. La question du passeport de Charles Blé Goudé est une question éminemment politique. J’attends que les autorités puissent donner les instructions pour que cela soit fait. Mais je ne leur mets pas de pression. Les autorités ivoiriennes sauront agir en temps opportun >>. Mais au-delà du précieux document qu’il n’a pas encore, ne craint-il pas d’être arrêté une fois en Côte d’Ivoire puisqu’il est sous le coup d’une poursuite judiciaire au pays, comme Laurent Gbagbo d’ailleurs ? Répondant à cette préoccupation du journaliste, l’ancien ministre ivoirien de la jeunesse laisse entendre : << j’espère de la part du pouvoir un geste : une amnistie ou une grâce parceque je pense que notre pays en a besoin. Vous savez, le pardon qu’on l’accorde ou qu’on le demande est une case dont la Côte d’Ivoire ne peut pas se passer. Au-delà de ma personne, j’ai profondément une pensée pour tous les Ivoiriens parce que nous les politiques, nous parlons de nous. Mais pour que les Ivoiriens puissent souffler, puissent quitter cette zone de pression, je pense que les autorités ivoiriennes, je leur lance cet appel : je souhaite qu’un geste soit fait pour décrisper cette atmosphère pour que le président Laurent Gbagbo et moi nous puissions rentrer chez nous et qu’on puisse tourner cette page-là. J’ai fait deux ans et demi en exil au Ghana, j’ai fait 14 mois à la DST, j’ai fait sept ans à la CPI, je pense que j’ai assez payé. Et je souhaite qu’on puisse tourner cette page-là. Je fais cette demande-là au chef de l’État ivoirien, je fais cette demande-là aux autorités ivoiriennes, de faire un geste en notre faveur, pour que nous puissions rentrer en Côte d’Ivoire auprès des nôtres qui nous ont manqués depuis, et auprès des Ivoiriens pour que nous puissions prendre notre place dans la société ivoirienne et dans la construction de la Côte d’Ivoire nouvelle >>. Conscient que cette crise post électorale de 2010-2011 a fait près de 3000 morts et d’importants dégâts matériels, M. Blé Goudé soutient que les responsabilités doivent être situées. << Il y a eu beaucoup de morts. Au-delà des morts, il y a eu des orphelins, des victimes. Et j’ai un mot pour ces victimes-là aujourd’hui. Je pense qu’il faut que la responsabilité de tous les acteurs de la crise politique ivoirienne soit située. Et puis, comme ça, les murmures vont cesser et puis nous allons nous pardonner les uns, les autres et nous allons avancer ensemble pour la Côte d’Ivoire nouvelle >>.

Blé Goudé demande pardon aux Ivoiriens

<< En ce qui me concerne, je voudrais vous dire tout de suite : pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Que ce soit dans la Bible, dans la Torah ou dans le Coran, cette parole a un sens. Je veux parler à la Côte d’Ivoire plurielle : mes frères Ivoiriens, certains avec qui je suis brouillé, ceux qui se sont sentis blessés, offensés, outrés par quelque parole qui soit sortie de ma bouche, par un acte avéré ou faux ou supposé qui a blessé, ici devant le monde entier, je voudrais humblement demander pardon à mes frères Ivoiriens de l’autre partie, qui ne m’ont pas compris, avec qui je me suis brouillé, le temps est arrivé pour qu’on se donne la main parce qu’on ne peut pas continuer ainsi à nous accuser mutuellement, à vouloir écraser l’autre. Le résultat est connu, c’est la désolation. Je suis venu ici sur fond de crise, sur fond de conflit, je voudrais repartir sur fond de rassemblement des Ivoiriens. Je veux qu’on rassemble les Ivoiriens de nouveau >>. Et il poursuit : << Pardonnons-nous les uns, les autres. Moi je demande pardon humblement. Pas forcément parce que j’ai fait quelque chose. Mais il y en a pour qui Blé Goudé n’est pas forcément un ange. Ceux-là, on ne s’est pas compris. Je viendrai vers eux pour qu’on se parle, pour qu’on puisse s’expliquer pour qu’on puisse comprendre enfin que nous avons une chose en commun, c’est la Côte d’Ivoire qui a besoin qu’on puisse se construire. Moi, je veux repartir sur la base d’un rassemblement, qu’on tourne la page. Je demande humblement pardon. Je n’ai pas besoin d’attendre une élection avant de demander pardon. Ça n’aurait aucun sens. Je suis encore ici à la Haye. Si je faisais ce pardon pendant que j’étais encore en prison, on me dirait que c’est parce qu’il est dans les liens de la détention qu’il parle ainsi. Aujourd’hui, j’ai été acquitté totalement de toutes les charges contre moi. Je suis un homme libre. Et c’est en homme libre que je lance cet appel : le pardon qu’on le demande où qu’on l’accorde, c’est une case dont on ne peut pas se passer. La Côte d’Ivoire a besoin de tous ses fils et de toutes ses filles. Je demande pardon humblement, je veux rentrer chez moi pour que je puisse contribuer au retour de la paix et au rassemblement des Ivoiriens. Je vous remercie >>.

Toujours des ambitions politiques?

<< Je voudrais vous dire que je ne peux pas tourner la page de la politique. La politique et ma vie se confondent. Et c’est pourquoi je suis ici. Oui, je le confirme sur ce plateau, j’aimerais un jour diriger mon pays la Côte d’Ivoire pour que la politique se fasse autrement. C’est pourquoi je veux parler à la Côte d’Ivoire plurielle. Mais ici, point n’est besoin de parler aujourd’hui de candidature à la présidentielle ou pas. Je dis, ayons le triomphe modeste parce que la Côte d’Ivoire est en crise. La seule campagne que j’aimerais faire maintenant, c’est une campagne de paix. Je veux parler à tous les Ivoiriens. Je veux participer à apaiser les cœurs. Je voudrais ici remercier tous ceux qui m’ont soutenu. Je voudrais remercier tous ceux qui m’ont soutenu pendant cette traversée du désert et même temps insister à ceux qui n’ont pas compris hier, à ceux qui se sont sentis blessés, je demande pardon. Je veux rentrer dans mon pays pour qu’ensemble nous puissions parler de la Côte d’Ivoire. Je lance encore cet appel de pardon et en même temps je sollicite un geste de la part des autorités ivoiriennes pour que nous puissions rentrer chez nous. Je vous remercie >>.

Jacques BOCO (Transcription et rédaction)

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