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Dans une correspondance en date du 14 avril 2021 adressée aux directeurs départementaux des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle, le ministre de tutelle, Mahougnon Kakpo, a décidé de la suspension de l’organisation des journées culturelles. « Dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus, je vous demande de procéder à la suspension de l’organisation des journées culturelles jusqu’à nouvel ordre. A cet effet, vous voudriez bien instruire les chefs d’établissements au respect strict de la présente instruction » lit-on dans ladite note. Si la mesure s’impose au regard de la crise sanitaire du Covid-19, elle laisse toutefois perplexe en raison de l’autorisation des attroupements durant la récente campagne électorale. Le gouvernement est loin de convaincre, selon certains observateurs qui estiment que la menace était inévitable avec les attroupements lors de la campagne électorale. Des milliers de militants mobilisés avec certains sans masques et aucun respect de la mesure de distanciation sociale. Cependant, les autorités sanitaires n’ont pas trouvé la nécessité d’alerter sur le risque de propagation du Covid-19. Pourquoi estime-t-on alors qu’il y a urgence de suspendre l’organisation des journées culturelles qui constituent les seuls moments de réjouissance au cours de l’année scolaire et qui mobilisent quelques centaines d’apprenants? Le motif avancé paraît ainsi moins convaincant et pour certains, il s’agit simplement d’un argument léger. L’urgence serait alors de répertorier les cas de contamination et cas contacts enregistrés ou non identifiés durant la campagne électorale. Notons que la crise sanitaire du Covid-19 sévit toujours au Bénin et le gouvernement a récemment lancé la campagne de vaccination.
A.B
