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L’Agence nationale de l’aviation civile (Anac-Bénin) a délivré hier, jeudi 20 mai 2021, un Certificat d’aérodrome à l’aéroport international CardinaL Bernardin Gantin de Cotonou. La cérémonie de remise officielle du certificat, dérouléE à l’aéroport de Cotonou, a été présidée par le ministre des transports et des infrastructures Hervé Hëhomey.
Pour la première fois de son histoire, l’aéroport international Cardinal Bernardin Gantin de Cotonou reçoit un Certificat d’aérodrome. Cette certification vient à la suite d’un processus qui vise à rendre l’aéroport de Cotonou conforme aux normes internationales. Désormais donc, l’aéroport de Cotonou réunie les conditions nécessaires de sécurité aérienne pour accueillir les grandes compagnies internationales.
Dans son mot de bienvenue, le Directeur général de la Société des aéroports du Bénin (Sab) Alonado Wilfrid Adissin a laissé entendre que la certification est une exigence de l’aviation civile internationale pour tout aéroport recevant des vols internationaux. Elle a pour objet, à ses dires, de s’assurer de la conformité des installations aux normes en vigueur, ainsi que du respect des procédures adéquates qui visent à minimiser les risques associés aux opérations, de même quelle définit les bases de référence pour la surveillance continue de la conformité aux normes, surveillance effectuée par l’Agence nationale de l’aviation civile.
A son tour, le Directeur général de l’Anac Karl Lèbga a souligné que trois principes fondamentaux ont amené à la certification. 1er principe : il fallait obligatoirement que le ministre en charge de l’aviation civile définisse les règles de la délivrance de cette certification. Le 2e principe, le postulant, c’est-à-dire le gestionnaire de l’aérodrome, doit demander formellement cette certification sous la forme indiquée par le ministre. 3e principe, l’Agence nationale de l’aviation civile délivre le certificat lorsqu’il s’est assuré que les installations, les procédures, le personnel et tous les services aériens et aéroportuaires sont conformes aux normes et pratiques recommandées. A ses dires, c’est en 2018 que le Bénin a démarré le processus lorsque l’Organisation de l’aviation civile internationale (Oaci) a constaté que le pays a atteint les 60% de conformité.
Représentant le Dg/Oaci, le Directeur régional adjoint Nika Meheza Malzi a laissé entendre que L’exigence de certification des aérodromes utilisés pour les vols internationaux figure parmi les objectifs cibles de sécurité définis par la Conférence ministérielle d’Abuja en juin 2012 et entérinée à l’Assemblée des chefs d’Etats de de gouvernements de l’Union africaine en janvier 2013. Mais c’est depuis 2003 que l’Oaci exige des Etats qu’ils certifient leurs aérodromes qui sont utilisés pour les vols internationaux en tenant compte des spécifications de l’annexe 14 à la convention de Chicago et des autres spécifications pertinentes de l’Oaci, a-t-souligné.
Pour le Commissaire de l’ Uemoa Koffi Paul Koffi, la certification de l’aéroport de Cotonou porte à 7 sur 8 le nombre d’aéroports certifiés au sein de l’Uemoa et fait de l’Afrique de l’Ouest la région qui a le taux de conformité le plus élevé.
Le ministre des infrastructures et des transports Hervé Hêhomey a félicité tous les acteurs qui ont rendu possible cette certification. Pour lui, l’obtention du certificat conforte la vision du chef de l’Etat qui a commencé en 2016 par l’urgence de sortir d’abord l’aéroport de Cotonou de la liste noire de l’Union européenne. A ses dires, ce n’est qu’après cela que le processus de certification est entamé pour aboutir aujourd’hui à la délivrance du certificat d’aérodrome. Il promet pour bientôt d’autres bonnes nouvelles qui viendront faire de l’aéroport de Cotonou le plus moderne de la sous-région.
La remise du Certificat et la visite des bornes d’enregistrement libre-service qui, désormais, permettront aux voyageurs qui n’ont pas de bagage d’obtenir directement leur carte d’embarquement, ont mis fin à la cérémonie.
B.H
