Du 27 au 28 mai 2021, la Plateforme du secteur sanitaire privé du Bénin (Pssp) a organisé les Journées du secteur sanitaire privé du Bénin. Les acteurs de la pyramide sanitaire ont été conviés à une séance d’échange afin de parvenir à un ancrage institutionnel plus fort pour une meilleure qualité de soins aux populations. Toutes les entités du secteur sanitaire privé ont été mobilisées. Pour la vice-présidente de la plateforme, Béatrice Radji, la présente séance permettra au secteur privé de contribuer efficacement à l’amélioration du système sanitaire. A l’en croire, la plateforme est une organisation faîtière de plusieurs associations dont la vision est de contribuer à l’amélioration de l’état de santé de la population béninoise. La plateforme entend donc veiller à la qualité du service offert dans le secteur privé sanitaire, construire un partenariat avec le secteur public, apporter sa contribution à la politique sanitaire du pays. « Il est impossible de parler de la performance de ce système et de ses résultats en occultant le secteur privé, surtout à cause des proportions qu’il occupe dans le dispositif du système au Bénin », a affirmé Jenelle Norin, représentante de l’Usaid. Lesdites journées d’échanges constituent une opportunité d’échanges, de partage de connaissances et de savoir-faire, selon cette dernière. Selon Dr Raoul Saïzonou, représentant l’Organisation mondiale de la santé (Oms), le secteur privé offre des ressources très diversifiées et peut aider à répondre aux exigences imposées au public, en tant que partie intégrante desservant des régions urbaines, rurales. Au Bénin, la contribution du secteur privé dans l’offre des services de santé à la population est estimée à 60 %, poursuit-il. A en croire Benjamin Hounkpatin, ministre de la Santé, dans le cadre de la mise en œuvre des réformes au niveau du système sanitaire, le gouvernement a initié des mesures fortes pour l’assainissement de ce secteur avec notamment la fermeture des cabinets cliniques clandestins, la délivrance des autorisations d’existence, des mesures de contrôle, la lutte contre les faux médicaments, a soutenu le ministre. « Cette forte volonté exige l’engagement du secteur privé et l’harmonisation des pratiques entre public et privé. Les deux secteurs doivent continuer à renforcer leurs interventions pour un partenariat public-privé qui contribue à un système sanitaire fort et résilient », a plaidé le ministre.
A.B