Vote de la loi sur l’avortement: << L' Ivg, l'hypocrisie et la honte >>, une Tribune de l’He Ahossi

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La loi sur l’avortement adoptée dans la nuit du mercredi 20 au jeudi 21 octobre 2021 n’a pas fini de susciter des réactions. À travers une Tribune, l’Honorable Comlan Léon Ahossi, usant de parabole, met en évidence la duplicité de certains parlementaires qui avaient urbi et orbi  » juré » qu’ils voteraient contre le projet de loi mais qui, in fine, ont fait le contraire. Aussi, l’ancien député à l’Assemblée nationale se résoud-il à affirmer, eu égard à la posture des locataires actuels du Palais des Gouverneurs, que le Bénin n’a pas une Assemblée nationale. << Ma réflexion n’est motivée  ni par un parti pris pour le fonds du débat sur la loi, encore moins par un quelconque esprit de haine envers qui que ce soit…>>, souligne-t-il par ailleurs. Lire son opinion.

 

<< L’ Ivg, l’hypocrisie et la honte >>

 » Pour un chrétien, l’avortement n’est pas une question de libre choix de la femme, c’est une question de vie ou de mort d’un être créé à l’image de Dieu. » C’est une citation tirée d’une homélie d’un prêtre de l’église catholique romaine.

Mon propos ne vise pas à aborder la question dans le fond, même si j’évoque les propos de l’église dont le point de vue est connu. J’y fais référence pour éprouver ma foi en Dieu, pour permettre à ceux qui me suivent et m’observent de ne pas s’égarer, de ne pas être de vulgaires consommateurs de mon propos, qui peut ne pas toujours se vérifier dans mes attitudes.

Je parlerai ensuite du peuple, parce que c’est de lui que je suis issu et je lui dois respect surtout lorsque je tiens de lui un mandat. Le député que je suis est l’émanation du peuple. Cela m’impose de tenir compte de son aspiration dans tout ce qui engage son présent et son avenir.

Un homme, c’est ce que je suis, c’est ce que sont tous les autres. Nous sommes nés libres et égaux en droits. Je ne devrais asservir personne, de même que je ne devrais me laisser asservir par personne.

Le gouvernement n’a pas à justifier une loi votée par le Parlement, même si c’est parti d’un projet. Mais cela peut se comprendre si on intègre le fait que c’est le gouvernement qui gère ce que d’aucuns appellent abusivement Assemblée nationale.

Lorsque je me réclame de Dieu, et que je clame à cor et à cri sa main dans ma vie, lorsque j’ai parlé très fort pour être entendu  par rapport à  ma position sur un sujet aussi délicat que l’interruption volontaire de grossesse, lorsqu’ à tort ou à raison je me retrouve en position de la voix qui parle dans le désert, j’ai l’obligation de savoir que la morale  chrétienne m’impose de mettre Dieu au-dessus de tout.

Si je suis un laïc et détenteur d’un mandat du peuple, j’ai l’obligation de respecter ce peuple en tenant compte, autant que faire se peut, de ses aspirations.

Se réclamer de Dieu, d’élu du peuple et proclamer publiquement que pour obéir à un contrat, on renie momentanément Dieu et son peuple est une négation totale de sa personne ; c’est se trahir. Et la pire trahison est celle envers soi-même. C’est une honte dont hériteront nos progénitures si cette notion nous est encore connue. On aurait dû nous faire économie des dernières justifications de ce qui en réalité révèle le vrai visage de ceux qui ont pris le pays en otage. Ou alors à l’imitation du veau Apis qui était adoré en Egypte, je suis adepte du veau d’or érigé par les Hébreux pendant l’absence momentanée de Moïse.

Démission ? Pas envisageable

Lorsque, à un poste si élevé, je me rends coupable de contradiction aussi grave, lorsque se proclamant urbi et orbi homme de Dieu et qu’au nom de cette foi sous des apparences inébranlables, je  m’affiche dans un combat aux côtés du clergé que je lâche  » en plein vol « , que j’ai fait fi de ma propre « conviction » au profit de considérations bassement matérielles, quand j’ai pourtant pensé à St Mathieu qui, rappelons-le, a abandonné les avantages liés à la fonction de percepteur (à cette époque ) pour suivre Jésus-Christ dont je me réclame, lorsque, en sus, au lieu de chercher à expliquer,  à mon peuple les fondements de mon choix controversé et inattendu, je viens lui jeter au visage que c’est pour respecter un contrat avec un homme ( que je place dès lors au-dessus de Dieu et de mon peuple), il ne me reste qu’à démissionner  de mes fonctions pour l’honneur et l’éthique, mais aussi et surtout pour Dieu dont » la main est partout dans ma vie  » et que je proclame sans cesse. N’y pensez pas, ma nature ne me le permet pas.

Ceux qui continuaient de penser que nous avons une Représentation nationale ont désormais fini d’être fixés.

Ma réflexion n’est motivée ni par un parti pris pour le fonds du débat sur la loi, encore moins par un  quelconque esprit de  haine envers qui que ce soit ; mais par une indignation née du  comportement de ceux qui oublient les servitudes des fonctions pour les seuls avantages qu’elles procurent.

Dès lors qu’elle (ma réflexion) suscitera des réactions,  je voudrais les accueillir. Je n’ai peut-être pas bien lu les évènements, j’attends des éclairages, s’il y en a, car j’ai honte parce que je croyais connaître ces gens-là.

 Comlan Léon AHOSSI

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