Après le retour des trésors royaux au Bénin: Les membres du gouvernement à bâton rompu avec la presse

(La date du 10 novembre  ne sera pas déclarée fériée…)

 Au lendemain de l’accueil chaleureux des trésors royaux au palais de la Marina, les membres du gouvernement ont rencontré les hommes des médias dans les murs du ministère des affaires étrangères pour apporter quelques éclaircissements sur les questionnements qui suscitent des commentaires tous azimuts au sein du public. C’était jeudi 11 novembre 2021 en présence du Secrétaire général Adjoint et porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji, du Ministre des affaires étrangère Aurélien Agbénonci et du ministre du tourisme de la culture et des arts, Jean Michel Hervé Babalola Abimbola.  Selon le porte-parole du gouvernement, il était important de faire cette conférence de presse pour non seulement élucider quelques zones d’ombre qui alimentent des polémiques au niveau de la population et qui engendrent des commentaires dans tous les sens, mais il faut également éclairer la lanterne aux hommes des médias sur les aspects techniques sur lesquels ils pourraient focaliser leur attention pour leurs différentes analyses par rapport à l’actualité. « Nous avons été témoin du retour des précieux trésors royaux restitués par la France, lesquels trésors sont partis de chez nous depuis environ 130 ans. Sur cette thématique on en a beaucoup. Mais au regard de la portée historique de l’événement nous en dirons encore davantage », fait savoir Wilfried Léandre Houngbédji pour planter le décor de la conférence afin d’en montrer le bien-fondé. A l’occasion la panoplie d’interrogations posée par les journalistes étrangers comme locaux ont trouvé de substance. A la question de savoir pourquoi les caisses contenant les objets n’ont pas été ouvertes pour satisfaire la curiosité des populations ? Les ministres ont d’abord rassuré les uns et les autres de ce que les pièces sont bien à l’intérieur desdites caisses avant de faire savoir conjointement que tant que les œuvres ne vont pas passer la période d’acclimatation indiquée par les experts, elles risquent de vite s’abîmer. Par ailleurs, lorsqu’ils ont été interpellés sur le souhait des hauts dignitaires et rois de passer ces objets à la purification, le ministre de la culture a d’abord attiré l’attention de tout un chacun sur le fait que ces œuvres constituent désormais un patrimoine commun à tout le Bénin et au monde entier. Et partant de ce principe, elles ne doivent plus être vu comme ces divinités d’antan qui son vénérés par une partie de la communauté réunie au sein d’une religion. Mais plutôt qu’on doit les voir d’un œil de la laïcité. Néanmoins, va-t-il préciser, cela n’empêche pas que les chefs des cultes traditionnels fassent ce qu’ils doivent faire depuis leur couvent afin de reconnecter ces objets à leur terre. Et lorsque la question de décréter  férié la date du 10 novembre est posée, le Porte-parole du gouvernement souligne que cette idée n’épouse pas la vision du Chef de l’Etat. Et sur le sujet il rapporte quelques propos du numéro 1 des béninois « c’est le moment plus que jamais de travailler jusqu’à n’en plus pouvoir. Nous devons être besogneux » ce qui montre que le chef de l’Etat soutient l’avis contraire des ceux qui souhaitent qu’il décrète comme le 10 janvier, la date du 10 Novembre pour la dédier aux patrimoines.

Teddy G