Assemblée nationale/Solution de sortie de crise électorale : Ultime plénière pour quel consensus encore?

La session extraordinaire de l’Assemblée nationale, ouverte depuis depuis semaines, en vue du vote de lois complétives pour une sortie de la crise électorale va se refermer ce jour, lundi 1er avril 2019. C’est du moins la quintessence du communiqué en date du 30 mars, signé du secrétaire général administratif de l’institution. En effet, ledit communiqué dit exactement ceci:  » Le président de l’Assemblée nationale invite les députés à prendre part à la séance plénière qui aura lieu le lundi 1er avril 2019 à 10 heures au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo. L’ordre du jour de la séance porte sur les points ci-après: 1-Examen des propositions de loi pour des élections législative inclusives de 2019, 2- Clôture ». Après deux semaines de conciliabules mais aussi de débats houleux, les députés de l’opposition et leurs collègue de la Mouvance ne sont pas parvenus à s’entendre sur le minimum à voter pour des élections inclusives. Vendredi dernier, des députés du Bloc de la majorité, dans une déclaration fracassante, à la grande surprise de leurs collègues de l’opposition,  ont même  »décrété » déjà le défaut de consensus et appelé les électeurs aux urnes le 28 avril prochain. C’est dans cette ambiance de radicalisation de position que va s’ouvrir l’ultime plénière de cette session extraordinaire. Pour quelle issue, est-on tenté de se demander? Le Bmp va-t-il se surpasser et laisser de côté son appétit à la révision de l’Article 80 de la Constitution? Le week-end a-t-il porté conseil? De son côté, l’opposition est-elle prête à concéder la révision? Rien n’est sûr, dans l’un ou l’autre des camps. Au regard des intérêts en jeu, cette rencontre qui va certainement démarrer dans l’après-midi, au lieu de la matinée,  sera un nouveau fiasco. Visiblement, elle risque d’être clôturée par le président Adrien Houngbédji, sans grands résultats. L’atmosphère pour retrouver le consensus étant déjà viciée.

Une déclaration réplique de l’opposition?

Contre toute attente, vendredi, alors même que c’est des ratifications qu’il s’agissait au Parlement, c’est ce moment précis qu’a choisi le Bmp à travers son président et porte-parole Jean Michel Abimbola pour s’adresser devant la représentation nationale. Et en substance, ils ont prononcé le requiem du consensus. L’opposition étant pourtant là, va-t-elle répliquer ce jour, dans la même forme à cette session de clôture? Les prochaines heures nous édifieront.

M.M