Représentation de la pièce ‘’La tragédie du roi Césaire’’: Une invite à la prise de conscience en Afrique

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Le théâtre ‘’Agbo’n Koko’’ poursuit son petit bonhomme de chemin avec la représentation de la pièce ‘’La tragédie du roi Césaire’’. Représentée pour la énième fois, samedi 30 mars 2019, à la grande salle de spectacle Cheick Anta Diop de l’espace culturel Artisttik Africa. Cette pièce suggère indirectement aux africains une prise de conscience pour la reconstruction du continent dont ils sont dépositaires. Le roi dans la trame de la scène est, certes, joué par un acteur noir, Nicolas Houénou de Dravo, tout de blanc vêtu dans une scénographie entièrement conçue en blanc. C’est un signal fort que l’auteur et metteur en scène de la pièce, Ousmane Alédji, lance. Puisque les propos du roi sont également blancs ou sont proches de ceux d’un expatrié. C’est donc une peau noir masque blanc que le metteur en scène a essayé de travailler en ce qui concerne le personnage du roi pour non seulement faire passer des messages précis censés sonner le réveil chez l’Africain, mais aussi le placé à la frontière de deux races, la blanche et la noire . « Ils ont le bec taillé pour picorer et la peau et le crâne sous la peau et la cervelle sous le crâne et le contenu de la cervelle sous le crâne. J’ai dit cela en un langage désespéré. Laissons l’art et occupons-nous d’éduquer, occupons-nous de partir, allons débout ! » Crie le roi et à son serviteur tout de noir vêtu (joué par le comédien Raphaël Honto) de répliquer « Mais Majesté nous sommes déjà debout » et le roi de revenir à la charge « non ! Pas assez ! Votre roi est une montagne… Si je sais parler, c’est pour vous que je vais parler. Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir. Gardez-vous de croiser les bras en attitude stérile de spectateur». Vocifère le souverain d’une voix rocailleuse et mourante ponctuée de quinte de toux. L’écart dans ce langage qui porte l’étiquette du messie pique au vif l’attention et contribue à allumer le feu de l’engagement chez ce peuple africain longtemps soumis. Par ailleurs, la sonnerie d’un tambour en fond sonore symbolisant la manifestation de l’émotion nègre irrite le roi. « Ces salops ! Ces salops ! Ils jouent encore le tambour de la danse… » Va-t-il crier à nouveau pour témoigner désespérément que tout le sort que le noir subit dépend de sa lassitude et de la nonchalance irritable qu’il tente de noyer tout le temps dans les manifestations émotives. Enfin, le metteur en scène a quand même eu le flaire d’utiliser son double personnage, le roi, pour présenter le spécimen de l’Africain en terre étrangère qui a soif de sa terre natale et qui la réclame à cor et à cri. Une sorte du regret d’Aimé Césaire, l’auteur dont les textes ont été menuisés et mis en scène, de ne pas pouvoir regagner son sol, l’Afrique, avant sa mort.

TG

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