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Le président brésilien Jair Bolsonaro doit rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine, mercredi 16 février, à Moscou. Une visite qui aura lieu en pleine crise ukrainienne. Les États-Unis ont exercé des pressions, selon divers analystes, pour que le Brésilien annule ce déplacement, centré officiellement sur la promotion des relations commerciales bilatérales.
Le président Jair Bolsonaro a quitté son pays le 14 février à destination de la Russie où il est attendu aujourd’hui, pour une visite controversée en pleine crise ukrainienne, que Washington n’a pas su empêcher et dont le timing a suscité interrogations et perplexité. L’invitation avait été lancée par Moscou à la fin du mois de novembre 2021, alors que les tensions s’installaient déjà. Jair Bolsonaro devrait être reçu au Kremlin, mercredi 16 février, par son homologue russe, Vladimir Poutine, un « homme fort » qu’il admire.
« Agrobusiness »
Pour Nicolas Dolo, consultant basé à Moscou, « les relations entre la Russie et le Brésil sont essentiellement liées à l’agrobusiness, à l’agroalimentaire, puisque la Russie est un gros exportateur de potasse, c’est-à-dire d’engrais vers le Brésil et, à l’inverse, le Brésil est un exportateur assez important de viande ».
« Ce que les Brésiliens recherchent, dit-il encore, c’est moins d’investir en Russie stricto sensu que de trouver certains produits spécifiques en Russie. Et l’autre volet de ce que les Brésiliens recherchent en Russie, ce sont des gens ayant un savoir-faire très spécifique sur des grands projets qui ont lieu actuellement au Brésil, notamment ferroviaires, aérospatiaux. Nous allons voir ce que va donner cette visite du président Bolsonaro. Je pense que vont s’ouvrir un certain nombre de possibilités de nouveaux contrats, de nouveaux horizons entre les deux pays. »
Rassurer Kiev
Brasilia s’est néanmoins efforcé de rassurer Kiev via un entretien téléphonique du ministre brésilien des Affaires étrangères, Carlos França, avec son homologue ukrainien, Dmytro Kuleba. Pour certains analystes, écrit l’AFP, le voyage du président d’extrême droite – qui doit également se rendre jeudi dans la Hongrie de son allié Viktor Orban – ne pouvait guère tomber à un pire moment et répond à des préoccupations de politique intérieure.
rfi.fr
