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A la faveur d’une récente rencontre avec les secrétaires généraux des confédérations syndicales au Palais de la République, le Chef de l’Etat, Patrice Talon a décidé de porter le Smig à 52000Fcfa sans oublier la revalorisation des salaires. Pascal Todjinou, ancien secrétaire général de la Cgtb, s’est prononcé sur la décision du gouvernement.
Invité de l’émission Dimanche C’Politique sur la télévision privée E-télé, l’ancien Secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), Pascal Todjinou a réagi à propos de la hausse du Smig. En effet, au terme des échanges avec le Président de la République, il a été décidé de faire passer le Smig de 40.000 Fcfa à 52.000 Fcfa. La revalorisation des salaires, entrera en vigueur d’ici novembre 2022. Selon l’ancien syndicaliste, un pas a été franchi et les organisations syndicales s’en sortent au moins avec des avantages notamment le principe d’augmentation des salaires et le relèvement du Smig à 52.000. Faisant référence aux principes de l’école syndicale, il estime qu’il faut accepter ce qu’on obtient après négociations et chercher ensuite à en obtenir davantage. A l’en croire, on ne peut donc dire que la montagne a accouché d’une souris. Il admet que l’on peut estimer que ce que le gouvernement propose est peu mais on ne peut dire que « cette souris n’a aucune valeur ». Il a, par ailleurs, déploré le délai d’entrée en vigueur de l’augmentation des salaires. « Vous savez que la vie est chère. Tout est très cher…alors que le salaire n’a pas augmenté. Si on décide d’augmenter le salaire, il faut que ce soit immédiatement. Même si c’est peu, il faut que ce soit immédiatement au lieu d’attendre jusqu’à un temps infini. Si on décide de (l’augmentation) et c’est dans quelque 4 – 5 – 6 – 7 mois qu’on va commencer à en jouir, ce différencié là est très grave, parce que dès qu’on a annoncé en début d’année, et on va à la fin de l’année, ce n’est plus une annonce pour 2022 », a laissé entendre l’ex-syndicaliste. Par ailleurs, il a évoqué l’importance de la hiérarchisation des salaires. Selon Pascal Todjinou, « on risque de trouver celui qui est à 100.000 être dépassé par celui qui était à 50.000, 70.000. Il faut cette normalisation-là obligatoirement. Maintenant s’il y a un système qui consiste à dire si on augmente le Smig de 30%, celui qui est à 100.000, on va augmenter son salaire de 30%, si c’est ça, la question de la hiérarchisation disparaît » a-t-il précisé.
La hausse des salaires doit être immédiate…
Selon le syndicaliste, l’entrée en vigueur de la revalorisation des salaires ne saurait attendre en raison de la cherté de la vie. De ce fait, Pascal Todjinou estime que la prise de la décision laisse perplexe. Les services techniques n’ont pas aidé « le chef de l’Etat à concrétiser sa vision», déplore-t-il. Se prononçant sur l’augmentation du Smig, il a fait savoir que le taux de 30% reste une « marge gérable ». « Je suis un responsable syndical compréhensible du niveau de vie et aussi du niveau de développement financier de mon pays…le SMIG va passer de 40 mille à 100 mille…cela aura d’impacts sur les entreprises même sur les travailleurs du secteur privé… dès que le salaire va augmenter, il aura une flambée…les gens ne font pas ces calculs…la marge qui est proposée, elle n’est pas satisfaisante mais elle est gérable», a-t-il laissé entendre !
A.B
