Octroi de la subvention aux clubs des Ligues 1 et 2 : Point de vue de Bruno Brutus Dossou

« Le débat sur la subvention aux clubs fait rage sur les réseaux sociaux et agite les milieux footballistiques. Les clubs de Ligues I et II engagés dans le championnat professionnel attendent toujours cette manne financière pour espérer subvenir aux besoins tout au long de cette longue aventure. C’est vrai que les subventions ne peuvent pas permettre de faire vivre les clubs à 100 %. Elles ne sont qu’un appui pour les accompagner.C’est vrai que personne n’oblige qui que ce soit à créer un club pour participer aux activités de la Fédération et/ou de la Caf. Mais, il faut déjà  féliciter les pionniers dans ce domaine. Car, de leurs investissements, le Bénin dispose aujourd’hui d’une équipe nationale.Tout le monde sait que notre pays le Bénin ne dispose pas d’un centre national de football comme au Maroc par exemple et dans bien d’autres pays du monde entier. C’est vrai que les clubs sont créés sur la base des initiatives privées. Mais cela n’empêche pas l’Etat d’encadrer les bonnes volontés et de promouvoir ce qui se fait déjà. Il y va de la promotion du football national.Mais il est vrai de l’autre côté et c’est très important de le souligner, nous évoluons dans un environnement singulièrement individuel où nos clubs sont gérés par une seule personne, des clubs sans siège et sans personnel ; des clubs qui risquent de disparaître si un malheur frappait le premier responsable. Mais ce n’est pas pour autant que la Fédération ne doit pas subventionner les clubs. Mieux, l’Etat doit jouer un grand rôle dans cette aventure,  comme au Gabon et dans bien d’autres pays d’Afrique. Car, demain, lorsque nous irons au-devant de la scène dans les compétitions internationales, c’est le nom du Bénin qui sera mis en avant. Nous savons tous malheureusement que les crises répétées et cycliques au niveau de la Fédération, n’ont pas permis d’améliorer le climat financier de nos clubs. Car dans cette ambiance, nous avons fait fuir les entreprises qui ne peuvent pas s’aligner sur un produit non fiable. Alors, avant que la situation s’améliore, l’Etat doit réellement venir en aide aux clubs et imposer des bases solides dans la gestion des fonds avec des critères bien définis. Cette dernière réflexion m’amène sur le chantier, combien important de la délivrance de la licence des clubs de la Caf aux clubs. Un chantier qui n’a pas encore abouti au niveau de la Fédération. Le chantier est vaste et il faut s’y mettre. Sans cette base qui déterminera si tel ou tel club est qualifié pour être professionnel, le développement du football béninois ne sera pas pour demain. Il faut aller au véritable professionnalisme. Travaillons à asseoir une Fédération sans crise, une Fédération qui respecte les règles du jeu démocratique et qui va gagner sportivement en amenant les sponsors et des droits TV conséquents pour le bonheur des joueurs, des dirigeants, des officiels et de tous les amoureux du football.On doit faire comme dans d’autres pays où les droits TV reçus de la Fifa ou de la Caf aident au développement des clubs. Et une fois encore, le gouvernement a le devoir d’accompagner les clubs qui pour l’heure, sont comme des initiatives sociales.En somme, la subvention est une pratique positive et la Fifa elle-même finance d’ailleurs les Fédérations ».

Bruno Brutus Dossou