Au Bénin, la reconnaissance par les États-Unis de l’actuel président de l’Assemblée constituante vénézuelienne en tant que président de la république sonne mal. Du moins, dans les oreilles des représentants diplomatiques de la République bolivarienne du Venezuela en République du Bénin avec les juridictions sur la Cote-d’ivoire, le Ghana, le Niger et le Togo. En témoigne, leurs propos du vendredi 25 janvier 2018, au cours d’une rencontre avec la presse, à leur ambassade, à Cotonou.
Pour Daniel Gomis, secrétaire et diplomate vénézuelien au Bénin, cette situation conflictuelle est l’œuvre de certains pays européens et américains qui n’ont d’yeux que pour les richesses naturelles dont dispose son pays. Lesquelles richesses, sont actuellement contrôlées par le Venezuela lui-même, ce qui à l’entendre, n’a jamais été du goùt de ces pays qui voudraient se les approprier. Quant à Bernys Ramirez, également diplomate, l’auto-proclamation de Juan Guaido en tant que président de la République bolivarienne de Venezuela est contraire à la Constitution du pays. « S’ils n’ont pas fait ça avec les autres pays, pourquoi le faire avec nous ? Nicolàs Madouro est le seul et unique président légitime et reconnu par notre constitution. Ce plan qui menace de manière flagrante la liberté, la souveraineté et l’indépendance de notre nation, est arrivé à la limite d’un danger supérieur, parce qu’il était prévu d’établir un gouvernement parallèle de fait, en manque de légalité et de soutien populaire avec l’obscure objectif de générer le chaos, de l’anarchie dans notre société », explique-t-elle. Soutenus pour la circonstance par l’Association des béninois formés à Cuba, ils ont tous réitéré leur engagement et leur soutien au peuple vénézuelien et à son président qui pour eux, demeure Nicolàs Madouro.
Janvier GBEEDO (Stag)