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En dehors des animaux qui reçoivent le vaccin contre la rage, la personne humaine peut elle aussi. Face aux dégâts, il est peut-être temps d’approfondir les réflexions dans ce sens.
On peut, en tant qu’individu, être aussi vacciné contre la rage. « Oui, il existe un vaccin contre la rage », confie une source médicale. Le seul hic, fait-elle observer, c’est que « le vaccin est assez coûteux. Le vaccin antirabique est bien dans le calendrier vaccinal mais pas dans le Programme élargie de vaccination qui prend en compte les vaccins gratuits de la petite enfance ». Et donc, comme alternative, vu que la rage est due à la morsure d’un animal (chien, chat, singe…), il y a d’autres mesures de prévention des risques, explique notre anonyme pour qui « La vaccination des humains n’est pas le seul moyen prioritaire. Les moyens de prévention sont de trois ordres ».
Notre personne ressource cite, la vaccination des animaux de compagnie, la vaccination post-exposition et la vaccination pré-exposition (avant exposition) des personnes à risque que sont le personnel de laboratoire qui travaille sur le virus rabique, les vétérinaires, les personnes manipulant des animaux ou celles qui sont chargées de surveiller la faune sauvage, les personnes qui vivent ou qui voyagent dans des zones où la rage est endémique et les chasseurs.
Pour cet acteur du système sanitaire, « la façon la plus économique d’éradiquer la maladie est d’encourager les personnes à risque à faire la vaccination pré-exposition et traiter le problème chez les animaux par la vaccination des chiens, des chats et des singes pour sauver des vies humaines. Le chien vacciné est le soldat de lutte contre la rage. Ainsi, l’Etat subventionne plutôt la vaccination des chiens et autres animaux à coût réduit. C’est en cours actuellement jusqu’à fin Octobre ».
Changer de paradigme
Certes. Une vaste campagne de vaccination contre la rage est initiée. Seulement, les propriétaires d’animaux domestiques susceptibles de transmettre la rage n’ont pas visiblement pris conscience de l’importance de les faire vacciner. Pendant ce temps, le chien non vacciné continue de provoquer la maladie et la mort car une rage déclarée est mortelle. Des pertes en vies humaines continuent d’être dénombrées.
Ne faudrait-il pas alors faire des sensibilisations autour de ce vaccin, le subventionner pour les humains et personnes à risque qui souhaiterait le faire ? En la matière, ce ne sera pas le seul vaccin pour lequel il faut débourser de l’argent afin d’en recevoir.
Cyrience Fifonsi KOUGNANDE
